La presse israélienne contre le viol et le suicide entre les années 1958 et 1962
Auteur / Autrice : | Tal Strasman Shapira |
Direction : | Gidéon Kouts |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes juives et hébraïques |
Date : | Soutenance le 25/07/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ephraïm Riveline |
Examinateurs / Examinatrices : Gidéon Kouts | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Franklin Rausky, Ouzi Elyada |
Mots clés
Résumé
Le 10.01.1960, se tient à Tel Aviv une réunion spéciale d’un sous-comité du Comité des rédacteurs. Ce sous-comité est fondé ad-hoc dans l’intention de prendre une décision exceptionnelle d’autocensure. Les rédacteurs s’infligeaient par cette décision des restrictions quant à la quantité de nouvelles publiées dans la presse sur les questions liées au suicide et au viol. La présente étude présentera les différents aspects de cette décision dans le cadre de la situation en Israël à l’époque : Les lourdes vagues d’immigration et les conséquences sociales qu’elles entrainaient et les rapports entre les journalistes et le leadership politique. Il est possible que la décision de Janvier 1960 soit le fruit d’une perception de la part des décideurs de la stratégie commerciale, perception selon laquelle la presse a une influence éthique, morale, émotionnelle et psychologique au-delà de son simple rôle de transmission de l'information. Selon cette approche, l’objectif de ladite décision était de réduire l’impact psychologique et criminel de ce type de publications ainsi que le phénomène de copiage des actes décrits. Je suggère qu’un second motif a peut-être conduit à l’adoption de la décision et cette seconde hypothèse implique que Ben Gourion a poussé les rédacteurs à adopter cette décision afin de cacher au public des lecteurs les difficultés de la réalité du pays. Cette recherche est la première étude traitant de l’autocensure des publications sur le suicide et le viol et c’est aussi la première recherche au sujet de la décision de 1960. La revue de presse que démontre que la décision n’a jamais été appliquée intégralement, malgré le fait qu’elle a influencé la quantité et la qualité des publications pendant un certain temps. L’analyse démontre que la réduction du nombre d’articles ainsi que leur présentation n’ont eu aucun impact tangible sur le nombre de suicides et de viols. Dans les deux domaines, la décision a failli à entrainer une baisse des taux de suicide et de viol en Israël.