Thèse soutenue

Contrôle cytoplasmique des paires d'ARN messager sens-antisens chez Saccharomyces cerevisiae

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Auteur / Autrice : Albertas Navickas
Direction : Lionel Bénard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 23/09/2016
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Biologie moléculaire et cellulaire des eucaryotes (Paris ; 2010-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Alain Jacquier, Frédéric Devaux, Ciarán Condon
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Palancade, Olivier Namy

Résumé

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Les récentes études transcriptomiques chez divers organismes ont montré que la transcription des gènes convergents peut produire des ARN messagers (ARNm) chevauchants. Ce phénomène a été analysé dans le contexte de l’interférence par ARN (ARNi) nucléaire, et peu d’information existe quant au destin cytoplasmique des messagers 3’ chevauchants ou leur impact sur l’expression des gènes. Dans ce travail, nous avons abordé les conséquences potentielles de l’interaction entre des paires d’ARNm sens-antisens chez Saccharomyces cerevisiae, un organisme modèle naturellement dépourvu de l’ARNi. Nous avons démontré que les extrémités 3’ complémentaires des ARNm peuvent interagir dans le cytoplasme et moduler la stabilité ainsi que la traduction d’ARNm. Nos résultats sont issus d’une étude détaillée d’une paire d’ARNm convergents, POR1 et OCA2, ensuite généralisée par l’approche de l’ARNi reconstituée chez S. cerevisiae. L’analyse globale a confirmé que dans les cellules sauvages, les paires d’ARNm sens-antisens forment des duplexes d’ARN in vivo et ont un rôle potentiel à moduler l’expression d’ARNm ou de protéines respectifs, dans des différentes conditions de croissance. Nous avons montré que le destin de centaines des messagers convergents est contrôlé par Xrn1, révélant l’importance de cette exoribonucléase 5’-3’ cytoplasmique très conservée dans la régulation post-transcriptionnelle des gènes convergents. Notre travail ouvre donc la perspective de considérer un nouveau mécanisme de l’interaction entre les paires d’ARNm sens-antisens dans le cytoplasme, chez les organismes contenant ou non la voie de l’interférence par ARN.