Étude de l’adaptation du mil à la variation climatique : analyse phénotypique, d’association génotype / phénotype et de sélection
Auteur / Autrice : | Ousseini Issaka Salia |
Direction : | Yves Vigouroux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie et biodiversité |
Date : | Soutenance le 15/11/2016 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Diversité et Adaptation et Développement des plantes (DIADE), Montpellier |
Jury : | Président / Présidente : Agnès Mignot |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Vigouroux, Agnès Mignot, Charles-Éric Durel, Daniel Prat | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Charles-Éric Durel, Daniel Prat |
Mots clés
Résumé
En Afrique subsaharienne, une large partie de la population pratique l’agriculture pluviale. Cette agriculture est particulièrement sensible à la variabilité climatique. Le mil (Pennisetum glaucum L Br) est une des céréales pluviales qui jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. L’apparenté sauvage du mil cultivé pousse dans des environnements encore plus extrêmes que la forme cultivée. L’objectif de la thèse est l’étude de l’adaptation du mil à la variation environnementale. En utilisant des approches d’association génotype /phénotype, nous avons démontré que le gène de la myosine 11 est associé à la variation du nombre de fleurs chez le mil sauvage observée le long d’un gradient environnemental. En plus, ce gène a également été identifié dans les candidats pour les gènes sélectionnés durant la domestication. En utilisant des données génomiques, nous avons aussi démontré que le gène du Photochrome C déjà connu pour son rôle dans le contrôle de la variation du temps de floraison chez le mil cultivé, est aussi associé à la variation du temps de floraison chez le mil sauvage. Nous avons aussi démontré l'existence d'un polymorphisme fonctionnel cryptique (caché) qui n’apparaît que dans certaines conditions particulières associées au temps de floraison. Ce polymorphisme cryptique peut être mobilisé dans des conditions climatiques ou environnementales particulières. Chez le mil cultivé, nous avons aussi pu mettre en évidence la sélection in situ sur deux gènes de floraison. Nos résultats suggèrent que de nombreux polymorphismes associés à l’adaptation sont présents dans les populations et peuvent être partagés entre forme sauvage et cultivée. En réponse aux changements environnementaux, ces polymorphismes pourraient être mobilisés pour proposer des variétés mieux adaptées.