Thèse soutenue

Pratiques d'intelligence économique et innovation dans les entreprises agroalimentaires en Algérie

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Auteur / Autrice : Maha Baki
Direction : Leïla Temri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de Gestion
Date : Soutenance le 07/12/2016
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MOISA - Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d'Acteurs - SupAgro, 2 Place Pierre Viala, 34060 Montpellier Cédex 2
Jury : Président / Présidente : Fatiha Benkhira-Fort
Examinateurs / Examinatrices : Leïla Temri, Fatiha Benkhira-Fort, Gilles Paché, Oihab Allal-Chérif
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Paché, Oihab Allal-Chérif

Mots clés

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Résumé

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L’objectif fixé à travers ce travail, est de rechercher si l’IE existe dans le secteur des industries agroalimentaires en Algérie, et, le cas échéant, d’en déterminer les pratiques adoptées par l’entreprise, et d’étudier le mécanisme d’intervention de celles-ci dans le processus d’innovation. L’étude exploratoire des pratiques d’intelligence économique et du processus d’innovation a été effectuée dans dix entreprises agroalimentaires algériennes ; elle s’est appuyée sur l’approche qualitative et a été effectuée suivant la stratégie d’étude de cas en combinant l’observation non participante et les entretiens semi-directifs ainsi que la consultation documentaire. L’un des principaux résultats obtenus à travers notre étude est que les principaux acteurs des entreprises observées ne possèdent pas de méthodologie particulière pour l’IE formelle et structurée, mais que tous se fixent des objectifs de surveillance et de collecte d’informations. A de rares exceptions près, ce n’est qu’en situation de crise, que leurs efforts d’IE se concentrent sur le court terme, et que l’information nécessaire à la solution adéquate est recherchée dans l’urgence. En nous basant sur les apports théoriques de la littérature, nous avons défendu la thèse selon laquelle dans les processus de prise de décision et d’innovation de l’entreprise, il serait plus judicieux de prendre en considération aussi bien les pratiques d’IE formelles (systèmes, cellule de veille, …) qu’informelles (réseaux, associations, relations,…) pour une meilleure performance du processus d’innovation. Un modèle qualifié d’ « intelligence innovatrice » a été proposé et qui consiste à innover grâce à un SIE global, recouvrant toutes les pratiques d’IE et rassemblant toutes les sources d’information (formelles et informelles). Une démarche d’anticipation dictée vraisemblablement par l’évolution de l’environnement économique et social du pays suite aux effets du dernier « choc pétrolier » sur le paysage économique, a été toutefois constatée chez quelques entreprises, ce qui semble être un signe susceptible de préfigurer la mise en place, à plus grande échelle, de la pratique d’IE formelle et structurée, et son appropriation effective au sein des entreprises du secteur AA. De plus, des facteurs influençant le choix des pratiques d’IE entre formelles et/ou informelles ont été constatés dans les entreprises étudiées, à savoir : la culture de l’entreprise, la présence à l’international (l’exportation) et le niveau de la concurrence dans la filière.