Thèse soutenue

Essais sur la politique de dividendes des firmes financières et non financières

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Auteur / Autrice : Leo Indra Wardhana
Direction : Laetitia LepetitCéline Crouzille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences economiques
Date : Soutenance le 13/01/2016
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Analyse et de Prospective Economiques
Jury : Président / Présidente : Amine Tarazi
Examinateurs / Examinatrices : Laetitia Lepetit, Céline Crouzille, Frank Strobel
Rapporteurs / Rapporteuses : Philip Molyneux, Olivier De Jonghe

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’analyser l’existence de spécificités dans l’utilisation par les banques de la politique de dividende comme moyen de résolution des conflits d’intérêts. Il s’agit également de s’interroger sur l’opportunité d’une réglementation visant à imposer aux firmes le versement de dividendes, dans une perspective d’amélioration de la qualité de la gouvernance. Le premier chapitre analyse l’influence de deux conflits majeurs, dirigeants vs actionnaires et actionnaires vs créanciers. Il montre que les banques prennent en compte les deux types de conflits, la résolution des conflits entre actionnaires et dirigeants revêtant toutefois une importance prédominante. Les banques utilisent les dividendes comme un substitut à de faibles degrés de protection des droits des actionnaires et des créanciers. Le second chapitre explore ces conflits d’intérêt plus avant en analysant l’impact de la concentration de l’actionnariat et du degré d’opacité des banques. Que l’actionnariat soit dispersé ou concentré, un plus fort degré d’opacité favorise les comportements d’expropriation par les insiders (dirigeants ou actionnaires majoritaire) et conduit à des dividendes plus faibles. Un environnement institutionnel plus protecteur des droits des actionnaires ou un régime de supervision strict permettent de limiter l’expropriation. Une réglementation limitant le versement de dividendes, telle que définit dans Bâle III, pourraient renforcer de tels phénomènes. Le dernier chapitre s’interroge sur l’opportunité d’une réglementation de la politique des dividendes et s’intéresse au cas de l’Indonésie caractérisée un faible taux de versement et un faible degré de protection des actionnaires. En cohérence avec la théorie du cycle de vie, une telle réglementation devrait tenir compte du stade de développement de la firme et contraindre uniquement les firmes ayant atteint un stade de maturité, une réglementation uniforme de la politique de dividende n’étant donc pas souhaitable.