Recherche de précurseurs géophysiques à la transition solide-fluide dans les glissements-coulées affectant les matériaux argileux
Auteur / Autrice : | Simon Carrière |
Direction : | Denis Jongmans, Grégory Bièvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la terre et de l'univers, et de l'environnement |
Date : | Soutenance le 09/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences de la Terre (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Dias |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Ovarlez, Frédéric Nguyen, Guillaume Chambon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Maquaire, Thomas Lebourg |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les mouvements de terrain affectant les matériaux argileux évoluent parfois en coulées et posent des problématiques importantes en termes de protection des populations et des infrastructures. Ce travail de thèse s’intéresse à rechercher de possibles précurseurs géophysiques à la transition solide-fluide qui caractérise ces matériaux argileux, et à comprendre les mécanismes en jeu lors de cette transition. Dans un premier temps, des expériences rhéométriques en laboratoire réalisées sur cinq argiles provenant de glissements-coulées permettent d’apporter plusieurs informations sur le comportement de ces matériaux : 1) l’écart en teneur en eau d’une argile par rapport à sa limite d’Atterberg de liquidité contrôle la contrainte à laquelle le matériau se fluidifie. 2) la fluidification des échantillons testés est accompagnée d’une chute du module de cisaillement élastique (et donc de la vitesse des ondes de cisaillement). 3) cette fluidification n’est pas accompagnée par une variation de la résistivité électrique.Dans un second temps, l’exploitation de données provenant d’un système de surveillance (données sismiques, électriques, météorologiques et géodésiques) installé sur le glissement-coulée du Pont-Bourquin (Suisse) montre que : 1) la cinématique du glissement est corrélée à court terme (quelques jours) à la pluviométrie du site; 2) la rigidité du matériau mesurée par les paramètres sismiques est influencée à court terme (quelques jours) par la pluviométrie et à plus long terme (une centaine de jours) par la température; 3) la résistivité électrique apparente mesurée à partir d’un système d’électrodes placées sur les rives stables du glissement est très sensible à des variations de résistivité électrique en surface et met difficilement en évidence de possibles variations de résistivité en profondeur.