Thèse soutenue

L’Université en ses territoires : l’Enseignement Supérieur et la Recherche comme opérateur territorial

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Auteur / Autrice : Yoann Morin
Direction : Bernard Pecqueur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du territoire
Date : Soutenance le 13/05/2016
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Khaled Bouabdallah
Examinateurs / Examinatrices : Grégoire Feyt, Daniel Filâtre, Yves Jean
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Jaillet, Yves Hanin

Résumé

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Ce travail traite de la territorialisation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) hors des espaces métropolitains et urbains. La construction de cette thèse repose sur un dialogue théorique et empirique entre deux sphères problématiques : celle relative à la territorialisation de l’ESR et celle relative aux recompositions et crises qui affectent l’action publique locale. Il s’agit, ce faisant, de considérer la territorialisation de l’ESR non plus seulement comme un enjeu ou une variable d’aménagement, mais davantage dans sa participation au développement et à l’action collective sur les territoires. L’auteur suppose ainsi l’existence d’ « opérateurs territoriaux de l’ESR » qui vont chercher à mobiliser les ressources du supérieur dans le cadre des dynamiques collectives locales et de la construction et la valorisation de « ressources territoriales ». Ces « opérateurs » sont considérés comme des « organisations » composites entre « acteurs », « structures », « pratiques » et « démarches » qui vont contribuer à la « stabilisation des interactions » entre territoires et ESR. L’auteur suppose alors que cette stabilisation va contribuer à spécifier les activités d’ESR territorialisées et les rôles qui leur sont affectés. Ce premier niveau d’analyse invite l’auteur à questionner la structuration des relations entre territoires et universités dans une perspective organisationnelle, à la différence de nombreux travaux ayant traité de la synchronisation « cognitive » entre acteurs issus de différentes sphères sociales ou professionnelles. Enfin, ce travail pose la question du rôle des coopérations entre « développeurs territoriaux » et acteurs et activités universitaires. Il analyse alors ces coopérations comme des stratégies d’ « entrepreneuriat institutionnel » permettant à une partie des professionnels des territoires de (se) jouer du flou qui caractérise leur métier et d’en défendre une conception particulière clairement ancrée au sein de l’action collective. En conclusion, l’auteur invite à considérer la territorialisation de l’ESR dans la diversité de ses effets sur les territoires et en sortant d’une vision exclusivement liée à la notion d’excellence.