Thèse soutenue

La justice pénale en Grèce sous la monarchie absolue (1833-1843)

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Auteur / Autrice : Dimitrios Antoniou
Direction : Marie-Elisabeth Mitsou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Méropi Anastassiadou
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Elisabeth Mitsou, Méropi Anastassiadou, Níkos K. Alivizátos, Anne Couderc, Paolo Napoli
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Couderc

Résumé

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Cette thèse porte sur la mise sur pied et le fonctionnement de l'appareil de justice pénale en Grèce juste après son indépendance. La période retenue dans ce travail est celle de la monarchie absolue, c'est-à-dire de 1833, avec l'accession au trône du jeune prince bavarois Othon, jusqu'en 1843, où une révolte de l'armée l'obligea à octroyer une constitution. L'argument central est que la royauté nouvellement instaurée s'efforce de créer certaines structures étatiques de base par lesquelles elle aspire à saisir progressivement le contrôle du territoire et de monopoliser la violence légitime. Dans une première partie la thèse se concentre sur les rapports entre l'État et les justiciables. Les perceptions, tant officielles que populaires, de la déviance et du crime sont examinées dans le premier chapitre. Le second chapitre est consacré au brigandage, qui constitue la cible par excellence des instances. Les gens et les lieux de déviance, ainsi que l'arsenal extrajudiciaire mis en place par les instances étatiques sont abordés dans les chapitres suivants. Dans un second temps, l'analyse poursuit la mise sur pied des instances judiciaires. La constitution du corps de magistrature, l'introduction d'un nouveau cadre normatif cohérent, largement emprunté aux législations occidentales ainsi que la formation et le fonctionnement des nouvelles structures judiciaires, les tribunaux, sont examinées dans la seconde partie de notre travail. Enfin, la troisième partie se focalise sur l'arsenal pénal mis en vigueur. L'administration des peines, les efforts pour la mise en place d'un système pénitentiaire et la question de la peine capitale constituent l'objet de la troisième et dernière partie de la thèse.