Détection des ruptures de gaines sur RNR-Na par spectrométrie gamma hauts taux de comptage
Auteur / Autrice : | Emmanuel Rohée |
Direction : | Stéphane Normand, Christian Jammes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés |
Date : | Soutenance en 2016 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale structures, informations, matière et matériaux (Caen1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique corpusculaire de Caen (1947-....) |
autre partenaire : Normandie Université (2015-....) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Normand, Christian Jammes, Elsa Merle, Patrick Chaucheprat, Gilles Ban, Romain Coulon |
Rapporteurs / Rapporteuses : Elsa Merle, Patrick Chaucheprat |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La problématique de détection de ruptures de gaines, via le suivi des produits de fission potentiellement relâchés dans le sodium primaire, apparaît d’une importance capitale pour les réacteurs de génération 4 de type RNR-Na et en particulier pour le futur démonstrateur industriel ASTRID. Cette thèse vise à proposer des voies d’amélioration notable de l’’instrumentation nucléaire dédiée à la détection de ces ruptures de gaines. Une première étude relative à l’optimisation en termes de rapport signal sur bruit de l’instrumentation existante, basée sur la détection des neutrons différés (DND), est proposée. Le retour d’expérience ainsi que les simulations Monte-Carlo réalisées démontrent une perturbation du signal neutronique utile par les photoneutrons produits dans le polyéthylène. Une solution de remplacement de ce matériau, basée sur l’utilisation de graphite, est proposée et ses performances évaluées via des simulations Monte-Carlo et une campagne d’expériences. La seconde piste étudiée, technologiquement plus ambitieuse, concerne l’enrichissement de l’instrumentation existante via l’introduction d’une méthode innovante, reposant sur une spectrométrie gamma hauts taux de comptage sur le sodium caloporteur. Au-delà d’apporter une redondance à l’instrumentation actuelle, une telle spectrométrie permettrait d’enrichir le diagnostic de rupture de gaine par une mesure plus complète et plus précoce (plus large gamme de produits de fission accessible). Dans un premier temps, une étude de faisabilité est menée par simulation Monte-Carlo, via la modélisation d’un poste de mesure et la simulation de la réponse du détecteur HPGe. Des activités minimales détectables sont calculées pour les produits de fission d’intérêt et comparées à des résultats de simulation de rejet, suite à un scénario de perte d’étanchéité de la gaine. Dans un second temps, la spectrométrie gamma hauts taux de comptage, basée sur l’utilisation de la chaîne de spectrométrie ADONIS développée par le CEA LIST, a été testée et validée en environnement réel, grâce à l’installation d’un poste de mesure sur la boucle d’irradiation de crayons combustible ISABELLE 1 du réacteur OSIRIS. Plusieurs campagnes d’irradiation ont été suivies dans le cadre de cette thèse, deux d’entre elles permettant de suivre un processus de rupture de gaine à l’aide de cette approche.