Thèse soutenue

L'écrit politique en occitan en Gironde (1860-1914)
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Auteur / Autrice : David Escarpit
Direction : Guy Latry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française, francophones et comparée
Date : Soutenance le 04/02/2016
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Claude Mauron
Examinateurs / Examinatrices : Guy Latry, Philippe Martel, Patricia Heiniger, Dominique Pinsolle, Alain Viaut
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Mauron, Philippe Martel

Résumé

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L’écrit politique en occitan en Gironde (1860-1914) Le projet de thèse consiste en une analyse des usages non-littéraires de l’occitan en Gironde entre 1868 et 1914, essentiellement dans et autour de la presse. Le projet est servi par l’existence d’un imposant corpus déjà dépouillé, référencé et listé, d’articles, billets, chansons et poèmes en langue d’oc, parus au cours de cette période au sein de divers organes de presse girondins. Il s’agit d’un occitan dit de connivence utilisé à des fins politiques : il s’agit de toucher les masses d’électeurs issus des milieux ruraux, qui ne maîtrisent pas encore, pour la majorité, le français. Cette étude a permis de mettre en lumière un pan quasiment inexploré du monde de l’édition bordelaise du XIXe siècle : l’écrit politique en langue d’oc. Soit sous la forme de pamphlets imprimés, sans utilisant le nouveau vecteur de diffusion de l’information et de l’opinion qu’est la presse, cet écrit a donné lieu à de véritables productions d’envergure. S’intégrant à des pratiques langagières occitanes antérieures propres à Bordeaux, il a su se renouveler jusqu’à rejoindre les marges du mouvement renaissantiste occitan, par ailleurs quasi-inexistant en Bordelais à cette époque. Dévoilant l’intérêt pour les milieux politiques d’utiliser l’idiome minoritaire jusque dans l’agglomération bordelaise, cet écrit nous permet de toucher du doigt une réalité sociolinguistique encore mal connue, dans laquelle la conscientisation des masses dans le projet républicain (ou pour s’y opposer) passe par la langue d’oc.