Thèse soutenue

Figures et dispositifs du vide au cinéma

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Auteur / Autrice : Nawel Sebih
Direction : Giusy Pisano
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 16/10/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Maxime Scheinfeigel
Examinateurs / Examinatrices : Giusy Pisano, Maxime Scheinfeigel, José Moure, Isabelle Prat-Steffen, Jean-Michel Durafour

Résumé

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À la lumière des apports théoriques des sciences et de la philosophie mais également des arts en général et du cinéma en particulier, cette recherche recense et analyse les figures et les dispositifs du vide dans le cadre occidental du septième art à l’aide d’une filmographie variée, allant du cinéma primitif à celui contemporain et incluant des oeuvres narratives comme expérimentales. Le vide représenté est ainsi abordé sous sa forme spatiale, temporelle, plastique mais également sonore. La seconde partie dédiée au vide-dispositif ausculte, quant à elle, la dimension disséminée, intervallaire mais également absolue du vide propres au dispositif cinématographique. Figures et dispositifs sont par la suite examinés dans le cadre de la relation étroite qui les unit au trauma et sa représentation, fréquemment catalyseur d’une esthétique du vide au cinéma. L’analyse d’objets filmiques en lien avec des évènements historiques tragiques – du génocide arménien à la Première Guerre mondiale en passant par l’examen approfondi des attentats du 11 septembre permet ainsi d’identifier la nature fondamentalement non-symbolique du trauma comme origine causale de cette corrélation. Agissant comme révélateur de cette béance représentationnelle, il épouserait de surcroît un rôle bien souvent défensif comparable à celui caractéristique du bouclier perséen, opérant à la manière d’un pare-excitation plastique dans la but de protéger le spectateur de l’image pétrifiante. Ce constat également éprouvé hors du cadre traumatique de nature uniquement historique dans lequel ont été plus spécifiquement conduites ces recherches pousse aujourd’hui à envisager la possibilité d’une relation plus vaste (et notamment plus universelle que celle occidentale à laquelle ce travail s’est restreint) entre la représentation du trauma en général - historique ou fictif, collectif ou personnel – et le vide au cinéma.