Thèse soutenue

Les conséquences socio-spatiales de l'action publique patrimoniale : le cas de la cité épiscopale d'Albi inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco

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Auteur / Autrice : Elsa Martin
Direction : Michèle LalanneYgal Fijalkow
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 07/12/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'étude et de recherche Travail, organisation, pouvoir (Toulouse ; 1994-....)
Jury : Président / Présidente : Franck Cochoy
Examinateurs / Examinatrices : Michèle Lalanne, Ygal Fijalkow, Jean-Yves Authier, Philippe Hamman, François Cusin, Maria Gravari-Barbas
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Yves Authier, Philippe Hamman

Résumé

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Rejoindre la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO nourrit des espérances économiques, sociales et culturelles de la part des gestionnaires locaux, qui sont le plus souvent à l’initiative de la candidature. En effet, la valorisation du patrimoine porte des enjeux territoriaux tels que la mise en tourisme de la ville ou l’amélioration du cadre de vie pour ses habitants. Pourtant la littérature scientifique pointe aussi les effets pervers d’une patrimonialisation urbaine, notamment quand sont décrits les processus de gentrification des centres villes ou leur muséification. À l’interstice de ces aspects, notre questionnement porte sur les conséquences socio-spatiales de l’action patrimoniale sur ses ressortissants, c’est-à-dire ceux qui en sont les principaux destinataires. Notre parti pris méthodologique a été, à partir du cas de la Cité épiscopale d’Albi (Tarn) inscrite sur la Liste du Patrimoine mondial en 2010, de mobiliser une approche quantitative et qualitative auprès des principaux destinataires (résidents, commerçants, visiteurs). Le résultat de notre thèse est de confirmer que les conséquences socio-spatiales de l’action publique patrimoniale ne sont pas univoques selon les acteurs et les échelles d’analyse considérés. Elle produit des effets ambivalents par rapport aux objectifs annoncés dans le domaine de l’attractivité, dans celui de l’implication des habitants à la vie de la cité et dans le sentiment d’appartenance à la ville. De même, les pouvoirs publics n’arrivent pas à totalement empêcher la patrimonialisation de produire des effets non désirés dans le domaine de l’altération du cadre de vie des habitants.