Thèse soutenue

Recherches sur les ruines dans le monde romain : gestion et perception des bâtiments détruits dans la cité romaine (Ier siècle av. J.-C. – IVe siècle ap. J.-C.)

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Auteur / Autrice : Charles Davoine
Direction : Catherine Saliou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 03/12/2015
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire des pouvoirs, savoirs, sociétés (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Pierre Gros
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Saliou, Claudia Moatti, Massimiliano Papini
Rapporteurs / Rapporteuses : François Chausson, Julien Dubouloz

Résumé

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Bâtiments partiellement détruits mais dont les vestiges n’ont pas disparu, les ruines étaient une réalité présente dans les villes du monde romain. Ce travail de recherche se propose d’étudier la manière dont les populations de l’empire, les autorités municipales ou le pouvoir romain percevaient et géraient les édifices vétustes aussi bien que les amas de décombres résultant des destructions. On s’intéressera au quotidien des villes confrontées au délabrement du bâti ainsi qu’aux dévastations exceptionnelles entraînées par des catastrophes, de l’époque augustéenne jusqu’à la fin du IVe siècle. À travers un examen approfondi des sources littéraires et de la documentation juridique et épigraphique, l’objectif est d’analyser les pratiques liées aux ruines, les normes qui les encadraient et les représentations qui permettent de les comprendre. On montrera que les ruines n’ont pas leur place dans la cité : les démolitions doivent toujours être évitées tandis que les bâtiments dégradés doivent être restaurés. L’esthétique des ruines mais aussi leur valorisation comme objet de mémoire sont absentes des textes littéraires et documentaires latins. Au contraire, les bâtiments délabrés et les villes détruites sont associés à la laideur et à la mort et donnent l’image d’un temps de troubles. Les ruines forment alors un contre-modèle, qui permet de révéler, par contraste, l’idéal d’une architecture qui participe à l’ornementation de la cité et contribue à l’âge d’or garanti par l’empereur.