Thèse soutenue

Comment améliorer la qualité de la césarienne dans les pays d'Afrique sub-saharienne ?

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Auteur / Autrice : Koudnoaga Augustin Zongo
Direction : Alexandre DumontBlaise Sondo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 17/06/2015
Etablissement(s) : Paris 6 en cotutelle avec Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou, Burkina Faso)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mère et enfant en milieu tropical : pathogènes, système de santé et transition épidémiologique (Paris ; 2010-...)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Blaise Sondo, Catherine Deneux-Tharaux, Patrick Hindlet, Issa Wone, Mamadou Traoré
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Rozenberg, Charlemagne Ouédraogo

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les taux de césarienne sont en constante croissance dans le monde. Ces dernières années, on assiste à une augmentation sans cesse des taux hospitaliers d’accouchement par césarienne dans les pays à faible ressource malgré les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé de ne pas dépasser 10 à 15 %. En Afrique au sud du Sahara, en particulier au Sénégal et au Mali, des politiques de subvention de la césarienne ont été introduites à l’échelle nationale à partir de 2005. Ces mesures ont contribué à l’augmentation de l’utilisation des services de maternité et des taux de césarienne. Si l’accessibilité financière à la césarienne a été améliorée substantiellement, la qualité n’a pas toujours suivi. Or, une augmentation trop importante des taux de césarienne peut avoir des effets négatifs sur la santé maternelle et périnatale. Par exemple, l’augmentation des taux institutionnels de césarienne au dessus de 10% en Amérique latine était associée à une augmentation de la mortalité maternelle et périnatale hospitalière. Trois ans après la mise en œuvre des politiques d’exemption des césariennes, le Programme Gesta international (PGI) a été mis en œuvre pour améliorer la qualité des soins obstétricaux dans 23 hôpitaux de référence au Sénégal et au Mali. Ce programme se basait sur l’audit clinque et la formation médicale continue du personnel sur les pratiques optimales en matière de soins intrapartum. Un essai contrôlé randomisé en grappe (essai QUARITE) a été mise en œuvre en 2007-2011 pour tester l’effet du PGI sur la mortalité maternelle hospitalière au Sénégal et au Mali. Initialement prévu pour améliorer la qualité des soins intra-partum, je me suis posé la question de l’efficacité de ce programme sur la pratique et les résultats de la césarienne. Les résultats de notre étude montrent que le PGI a permis de réduire l’évolution des taux de césarienne institutionnels dans les hôpitaux du groupe d’intervention comparativement à l’évolution dans le groupe contrôle. Par ailleurs, nous avons trouvé que le PGI a été plus efficace, en terme de réduction de la mortalité maternelle, parmi les femmes césarisées que parmi celles qui ont accouché par voie vaginale. Nous avons donc recommandé que des programmes d’amélioration de la qualité des soins soient mis en œuvre pour accompagner les politiques de subvention en cours dans la plupart des pays en Afrique au sud du Sahara et limiter ainsi l’utilisation excessive des césariennes dans ces pays.