Thèse soutenue

Les vers latins en France au XIXème siècle

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Auteur / Autrice : Romain Jalabert
Direction : André Guyaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 03/09/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Equipe de recherche : Littérature française XIXe-XXIe siècles (Paris)
Jury : Président / Présidente : Perrine Galand-Hallyn
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Nicolas Illouz, Bertrand Marchal, Dirk Sacré

Résumé

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Les vers latins ne furent pas un pensum pour tous les collégiens du XIXe siècle. Ils eurent un rôle récréatif dans l’enseignement des humanités, au sein duquel ils favorisaient l’étude des poètes de langue française, parfois contemporains, par le biais de traductions. Ils furent une introduction aux belles-lettres pour quelques-uns, dont Sainte-Beuve, Musset, Baudelaire, Bourget et Rimbaud. Des périodiques et des recueils de poésie néo-latine, qui n’étaient pas tous scolaires, poursuivaient une tradition humaniste privilégiant l’épigramme et les jeux versifiés. Ces publications reflétaient également l’évolution des formes poétiques : essoufflement de l’épopée et de la fable, fortune de l’ode civique et des genres didactiques et descriptifs, recherche d’une synthèse entre esthétique des belles-lettres et philosophie sensualiste, succès du romantisme lamartinien. Dans cette tradition, le poème de Baudelaire « Franciscae meae laudes », dont la fortune se confondit avec celle du latin décadent dans la littérature française, constituait un cas à part. Durant la deuxième moitié du XIXe siècle, la période 1750-1830 fut considérée comme l’âge d’or des humanités. Elle fut l’apogée de l’institution Sainte-Barbe et du concours général et correspondit à une génération d’élèves et de professeurs arrivés aux responsabilités à la fin du XVIIIe siècle et revenus au pouvoir après la Révolution. La poésie de cette période eut une inspiration commune, en latin ou en français.