Thèse soutenue

Le flou dans le cinéma des années 1990-2010 : une image-symptôme

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Auteur / Autrice : Hélène Vally
Direction : José Moure
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts
Date : Soutenance le 10/11/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Cinéma et Audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Vincent Amiel
Examinateurs / Examinatrices : José Moure, Martine Beugnet, Antonio Somaini, Fabienne Costa

Mots clés

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Résumé

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Depuis les années 1990, le flou a envahi les écrans, touchant toutes les productions audiovisuelles, qu’ils s’agissent des films d’auteur, des blockbusters, des séries, ou encore des publicités. S’il est le plus souvent devenu un composant narratif, voire purement « cosmétique », des longs-métrages, certains réalisateurs tentent de se dégager de cet usage normé afin de jouer avec son potentiel menaçant, que nous savons qualifié de symptomal. Le terme de « symptôme », qui se réfère à l’usage qu’en fait Georges Didi-Huberman, renvoie à un contre-régime de l’image qui vient soulever le régime figuratif. En privilégiant une approche esthétique, phénoménologique et sémiologique, notre thèse met au jour la puissance symptomale du flou, à savoir son potentiel figural, haptique ou encore informe. Selon la théorie développée par Georges Didi-Huberman à partir des écrits de Sigmund Freud, le terme de « symptôme »fait également écho au mouvement du temps, c’est-à-dire au travail qu’opèrent les hantises, les survivances au sein des images afin d’ébranler, de faire vaciller le régime figuratif. Le flou-symptôme est donc aussi envisagé à partir de l’angle du temps, d’un temps qui malmène la représentation, la narration. Notre attention se porte sur différents types de flou, qu’il enveloppe totalement ou partiellement l’image(faible profondeur de champ), s’immisce progressivement dans l’image (mouvement de mise au point), ou encore résulte d’un travail sur le montage rapide (flicker) et la matière (définition de l’image, flou atmosphérique). Dans ce travail, nous analysons toutes ces différentes formes de flou afin de révéler que si certains réalisateurs s’emploient à défaire la fiction première, c’est pour mieux esquisser de nouvelles lignes de fuite narratives, des vies nouvelles.