Analyse de la durabilité de la lutte biologique à l'aide de Baculovirus dans les conditions de protection des cultures.
Auteur / Autrice : | Benoït Graillot |
Direction : | Miguel Lopez-Ferber, Didier Graillot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Génie de l'Environnement |
Date : | Soutenance le 17/04/2015 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne, EMSE |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ed Sis 488 |
Partenaire(s) de recherche : | Entreprise : Natural Plant Protection |
Laboratoire : Laboratoire de Génie de l'Environnement Industriel | |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Dupressoir |
Examinateurs / Examinatrices : Miguel Lopez-Ferber, Didier Graillot, Thierry Dupressoir, Primitivo Caballero, Elisabeth Herniou, Marc Bardin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Primitivo Caballero, Elisabeth Herniou |
Mots clés
Résumé
La résistance aux agents de biocontrôle est un problème majeur dans les cultures du monde entier. Ainsi, le carpocapse du pommier, Cydia pomonella, a développé des résistances contre des traitements répétés au Cydia pomonella granulovirus (CpGV) dans plusieurs pays d’Europe. Ces résistances posent la question de la durabilité de ce type de lutte contre les ravageurs. Ce travail porte sur l’étude de plusieurs aspects des interactions granulovirus/hôtes : en premier lieu, sur l’étude des différences de sensibilité au CpGV entre des colonies d’insectes de laboratoire afin de mieux cerner les mécanismes d’apparition de résistances. Concernant le virus, le génome complet de cinq isolats viraux utilisés au cours de ces travaux a été séquencé et une analyse des gènes positivement sélectionnés a été conduite afin de découvrir de nouveaux gènes potentiellement importants pour la valeur sélective du virus. L’adaptabilité du CpGV à un hôte C. pomonella résistant ainsi qu’à un hôte d’une espèce proche, Cydia molesta a également été étudiée. Enfin, l’efficacité, sur différentes colonies d’insectes, de populations de génotypes viraux mélangées ainsi que de leurs générations successives ont été analysés. Ces études nous ont permis de mettre en évidence une diversité génétique très étendue chez le CpGV ainsi que des phénomènes de co-infections d’une même cellule et de recombinaison. Ainsi, s’il semble impossible de certifier une méthode de biocontrôle d’une efficacité constante, il apparait que les capacités évolutives des virus permettront de supporter des phénomènes de résistance des hôtes. Un suivi annuel afin de permettre une évolution dirigée du virus sera toutefois obligatoire.