Thèse soutenue

Influence de la composition chimique de mortiers sur leur biodétérioration par les algues

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Auteur / Autrice : Estelle Dalod
Direction : Philippe GrosseauChristine Lors
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des Procédés
Date : Soutenance le 04/02/2015
Etablissement(s) : Saint-Etienne, EMSE
Ecole(s) doctorale(s) : ED SIS 488
Partenaire(s) de recherche : Entreprise : École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines (Douai, Nord ; 1878-2016)
Laboratoire : Département PROcédés Poudres- Interfaces- Cristallisation et Ecoulements / PROPICE-ENSMSE - UMR 5307 - Laboratoire Georges Friedel / LGF-ENSMSE
Jury : Président / Présidente : Nele De Belie
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Grosseau, Christine Lors, Nele De Belie, Alexandra Bertron, Eric Garcia-Diaz, Denis Damidot, Alexandre Govin
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Bertron, Eric Garcia-Diaz

Résumé

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L’encrassement des façades d’immeuble est causé par un phénomène d’altération biologique essentiellement esthétique. Leur vieillissement naturel favorise la colonisation de micro-organismes. La cinétique de biodétérioration dépend de plusieurs paramètres, tels que la situation géographique, les conditions environnementales et les caractéristiques physico-chimiques du matériau. L’objectif de la présente étude est d’établir un lien entre la composition chimique de mortiers à base de ciments et leur cinétique de colonisation par des microorganismes. Deux bancs d’essais sont utilisés : un banc d’essai in situ et un banc d’essai de biodétérioration accélérée de laboratoire. Deux ciments Portland (OPC) et deux ciments alumineux (CAC) de minéralogies différentes ont été sélectionnés. L’effet de la porosité, de la rugosité et de la carbonatation a également été étudié. Le microorganisme sélectionné pour les essais de laboratoire est l’algue Klebsormidium flaccidum qui se développe de manière prépondérante sur les façades en France. Les résultats obtenus en laboratoire et in situ montrent que la biocolonisation des mortiers à base de CAC est plus lente que celle des mortiers à base d’OPC. Lorsque la porosité augmente, la vitesse de biocolonisation augmente et l’effet de la composition chimique est en grande partie masqué. La biocolonisation des mortiers carbonatés se réalise plus rapidement que celle des mortiers non carbonatés surtout dans le cas des mortiers à base d’OPC. Enfin, les mortiers de surface rugueuse sont colonisés plus rapidement quelle que soit la formulation testée. Cet effet est plus marqué pour les mortiers exposés in situ que pour ceux testés en laboratoire.