Thèse soutenue

L’émergence d’un discours féministe dans la fiction courte de Nathaniel Hawthorne (1832-1844) : l’écriture du devenir-femme

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Auteur / Autrice : Linda Sahmadi
Direction : Anne Garrait-BourrierRedouane Abouddahab
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures etrangeres
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, France)
Laboratoire : Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique / CELIS
Jury : Président / Présidente : Claire Maniez
Examinateurs / Examinatrices : Anne Garrait-Bourrier, Redouane Abouddahab
Rapporteurs / Rapporteuses : Taïna Tuhkunen

Résumé

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L’élaboration de portraits féminins reflète la fascination de Hawthorne pour cette créature complexe, un attrait nourri par l’omniprésence des femmes dans son entourage. L’influence de ces dernières est indéniable, et semble être à l’origine du féminisme ambigu de l’écrivain, partagé entre, d’un côté, l’héritage puritain des Manning et Hawthorne, et, de l’autre, les convictions féministes émergentes de sa belle-famille, les Peabody. Les portraits de femmes de la fiction hawthornienne se caractérisent donc par un binarisme essentialisme-différentialisme qui émane de la vision étroite des protagonistes masculins, et que l’auteur tente de dépasser. Les concepts deleuziens du « mineur » et du « devenir-femme » nous seront d’une grande utilité pour comprendre comment la femme essentialisée des Puritains, ce que nous pouvons aussi appeler la femme-image, au sens lacanien du terme, est en réalité une femme minorée car amputée de son esprit et de son rôle social. Hawthorne témoigne ainsi d’un féminisme équivoque, une voix qu’il a du mal, par moments, à assumer et affirmer complètement.