La conception de l'immortalité de l'âme dans les dialogues de Platon : sources et enjeux
Auteur / Autrice : | Benoît Quinquis |
Direction : | Pascal David |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 26/10/2015 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ethique, professionnalisme et santé (Brest, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme de Gramont |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal David, Arnaud Macé, René Lefebvre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jérôme de Gramont, Arnaud Macé |
Mots clés
Résumé
La démonstration de l’immortalité de l’âme dans les dialogues de Platon, notamment dans le Phédon, a été abondamment commentée au point d’avoir longtemps servi de référence majeure sur cette question. Cette thèse se propose donc de « déconstruire » le propos platonicien relatif à la survie de l’âme afin de découvrir si cette conception n’est pas sous-tendue par des intuitions spontanées que peut avoir tout homme lorsqu’il prend conscience de son être propre et qui, précisément, l’amènent à se penser doté d’une âme survivant à son corps ; que nous dit Platon, explicitement ou non, sur ces intuitions ? De quelles vérités humaines les mythes eschatologiques se font-ils l’écho ? Pour tenter de répondre à cette problématique, la thèse s’ouvre sur une première partie spécifiquement consacrée à un commentaire des développements platoniciens relatifs à l’immortalité de l’âme, ne passant sous silence ni le contexte dans lequel Platon situait ses dialogues ni son projet philosophique, éthique et politique global. Sur la base des conclusions de cette exégèse, s’engage ensuite une analyse des rapports qu’entretient la thèse de la survie post corporis mortem de l’âme avec les principaux aspects de la spécificité humaine mis en jeu dans la démonstration platonicienne ; la dernière partie, enfin, tente d’opérer la synthèse des idées développées antérieurement et propose quelques hypothèses pour identifier les sentiments se situant à la source de la croyance en l’immortalité de l’âme et déterminer si Platon faisait siens ces sentiments ou non : ainsi, la boucle sera bouclée et cette thèse devrait donner de quoi répondre à certaines idées reçues relatives à Platon.