Le mouridisme en France, entre pratiques religieuses et migration économique : de 1970 à nos jours : le cas des mourides de Marseille
Auteur / Autrice : | Mouhamadou Mbacké Diouf |
Direction : | Fabienne Le Houérou, Thierno Ka |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mondes arabe, musulman et sémitique |
Date : | Soutenance le 16/12/2015 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal ; 1957-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1986-....) |
Jury : | Président / Présidente : Babacar Samb |
Examinateurs / Examinatrices : Babacar Samb, Jean-Pierre Dozon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Dozon |
Résumé
Le Mouridisme, confrérie musulmane d’obédience soufie est un mouvement fondé par Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE (1853-1927) en l’an 1883 dans le Cayor et le Baol royaumes situés à l’ouest et au centre du Sénégal. En effet, la pensée mouride est connue évidemment dans sa dimension spirituelle et communautaire mais elle n’est jamais mise en perspective dans le contexte actuel de mondialisation des échanges et des économies. Le travail chez le mouride prend en compte trois logiques :- la relation spirituelle au travail ou la sacralisation du travail ;- l’acquisition de connaissances philosophiques, religieuses, musulmanes ou sociétales. Un mouride se doit de s'investir, de travailler pour apprendre la relation au don de Dieu, les règles de vie en société ; - le disciple doit également être indépendant économiquement afin de préserver sa liberté. Il doit être à l’abri de soucis matériels pour mieux vivre sa foi, répondre aux besoins de l'existence humaine, aider ses proches et participer à la vie de la communauté. Toutefois, il doit développer un esprit d'entraide et donner de son temps au service de la communauté. Dans leur migration, les mourides s’adaptent dans leurs pays d’accueil mais restent profondément attachés à leur confrérie, à leurs pratiques religieuses et à leur pays. Leur rôle dans le développement socioéconomique du Sénégal n’est plus à démontrer. En effet, les mourides interviennent dans beaucoup de domaines, dont certains sont généralement dévolus à l'Etat.