Auteur / Autrice : | Sébastien Bourbonnais |
Direction : | Dominique Rouillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 27/10/2014 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire infrastructure architecture territoire - LIAT |
Jury : | Président / Présidente : François Guéna |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rouillard, Georges Teyssot, Philippe Barrière, Jac Fol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Guchet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Depuis le début des années 1990, l'ordinateur a introduit de nouvelles réalités technologiques dans les pratiques architecturales. Le changement s'est opéré progressivement, aux travers de plusieurs expérimentations, qui ont entrainé l'appropriation de certains logiciels et environnements de programmation, et aussi l'élaboration de nouvelles machines de fabrication. De nombreux architectes ont d'ailleurs expérimenté ces nouvelles technologies dans l'objectif de trouver de nouveaux modes d'exploration de la forme. Ces explorations architecturales constituent un corpus d'étude riche et fécond pour rendre compte des différentes conduites et attitudes adoptées vis-à-vis des technologies numériques. En s'appuyant sur certains penseurs de la technique comme le philosophe Gilbert Simondon, cette recherche a défini des sensibilités singulières propres aux architectes, construites par étapes successives, et modifiant à chaque fois leurs approches du projet. Notre démarche transductive montre que ces sensibilités technologiques s'avèrent à la fois structurantes et structurées par les explorations architecturales. Cette évolution des sensibilités participe autant que les projets à la construction d'un imaginaire numérique, lequel est à l'origine d'inventions architecturales particulières. Ces inventions architecturales propres au numérique ne se sont pas réalisées directement, mais au travers d'une articulation technologique complexe, intégrant les différentes phases du projet-objet. L'analyse de cette chaîne de relation a permis de suivre les tensions entre les désirs architecturaux et les potentialités technologiques qui ont structuré la période étudiée. Cette énergie humaine, déployée et accumulée sur plus de vingt ans d'expérimentations et d'explorations, a finalement laissé des traces sur les différentes couches du bâtiment, révélant par là certains aboutissements du numérique en architecture