Thèse soutenue

Essais cliniques de recherche de dose en oncologie : d'un schéma d'essai permettant l'inclusion continue à l’utilisation des données longitudinales de toxicité

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Auteur / Autrice : Adélaïde Doussau de Bazignan
Direction : Xavier PaolettiRodolphe Thiébaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé Publique, option Recherche Clinique
Date : Soutenance le 31/03/2014
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cancer et génôme: Bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d'un système complexe - Université de Bordeaux. Centre de recherche en épidémiologie et biostatistique - Cancer et génôme: Bioinformatique, biostatistiques et épidémiologie d'un système complexe - Epidémiologie et Biostatistique
Jury : Président / Présidente : Pascale Tubert-Bitter
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Paoletti, Rodolphe Thiébaut, Pascale Tubert-Bitter, Andrew Kramar, Raphaël Porcher, Nicolas Isambert
Rapporteurs / Rapporteuses : Andrew Kramar, Raphaël Porcher

Résumé

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L’objectif des essais de phase I en oncologie est d’identifier la dose maximale tolérée (DMT). Le schéma « 3+3 » nécessite d’interrompre les inclusions en attendant l’évaluation d’une cohorte de trois patients pour définir la dose à attribuer aux patients suivants. Les investigateurs d’oncologie pédiatrique ont proposé l’adaptation Rolling 6 pour éviter cette suspension temporaire des inclusions. Dans une étude de simulation, nous avons montré qu’un schéma adaptatif avec attribution des doses basées sur un modèle statistique permettait de pallier ce problème, et identifiait plus fréquemment la DMT. Néanmoins ces trois schémas restent limités pour identifier la DMT, notamment du fait que le critère de jugement est un critère binaire, la survenue de toxicité dose-limitante sur un cycle de traitement. Nous avons proposé un nouveau schéma adaptatif utilisant les données ordinales répétées de toxicité sur l’ensemble des cycles de traitement. La dose à identifier est celle associée au taux de toxicité grave maximal par cycle que l’on juge tolérable. Le grade maximal de toxicité par cycle de traitement, en 3 catégories (grave / modéré / nul), a été modélisé par le modèle mixte à cotes proportionnelles. Le modèle est performant à la fois pour détecter un effet cumulé dans le temps et améliore l’identification de la dose cible, sans risque majoré de toxicité, et sans rallonger la durée des essais. Nous avons aussi étudié l’intérêt de ce modèle ordinal par rapport à un modèle logistique mixte plus parcimonieux. Ces modèles pour données longitudinales devraient être plus souvent utilisés pour l’analyse des essais de phase I étant donné leur pertinence et la faisabilité de leur implémentation.