Thèse soutenue

Nouveaux anticorps monoclonaux contre les Yersinia pour le diagnostic et l’immunothérapie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jérôme Laporte
Direction : Stéphanie Simon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 04/11/2014
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Innovation Thérapeutique : du Fondamental à l'Appliqué (Châtenay-Malabry, Haut-de-Seine ; 2000-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'études et de recherches en immunoanalyse (LERI)
Jury : Président / Présidente : Anne Collignon
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Simon, Anne Collignon, Christiane Forestier, Michel Simonet, Elisabeth Carniel
Rapporteurs / Rapporteuses : Christiane Forestier, Michel Simonet

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Trois bactéries du genre Yersinia sont pathogènes pour l’homme : Yersinia pestis (bacille de la peste), et les bactéries entéropathogènes Yersinia pseudotuberculosis et Yersinia enterocolitica. Yersinia pestis est responsable de plus de 20 000 cas humains de peste déclarés à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ces dix dernières années dans différents foyers en Afrique, Asie et Amériques. Considérée aujourd’hui à tort comme une maladie du passé, elle est au contraire classée parmi les maladies réémergentes Même si elle ne se présente plus sous la forme d’épidémies massives, elle pose encore au monde actuel d’importants défis de par son extrême gravité, sa rapidité de dissémination, une apparition de résistances aux antibiotiques et une éventuelle utilisation terroriste du bacille. Dans ce contexte, l’immunothérapie contre Y. pestis pourrait être une bonne alternative pour traiter la peste bubonique et pulmonaire. Un des objectifs de cette thèse était de produire des anticorps monoclonaux murins contre trois protéines de l’injectisome (YscF, YscC et LcrV), un facteur de virulence clé des Yersinia. Les anticorps obtenus ont été caractérisés et pour certains leurs épitopes identifiés. Par la suite, en collaboration avec Elisabeth Carniel à l’Institut Pasteur, leur pouvoir neutralisant a été évalué in vivo dans un modèle murin de peste bubonique. Ces mêmes anticorps monoclonaux, produits contre les protéines de l’injectisome sont en cours d’évaluation pour la mise au point d’un test de diagnostic rapide de Y. pestis dans différents fluides et échantillons biologiques. Yersinia pseudotuberculosis et Yersinia enterocolitica sont présentes dans le monde entier et sont transmises par contamination à partir de viande de porc mal cuite, de lait ou produits laitiers et de végétaux, ou par contact avec des animaux porteurs sauvages ou domestiques. Une transmission interhumaine par voie fécale-orale est également possible. Ces bactéries sont responsables très fréquemment d’infections entériques. Cependant leur recherche dans les coprocultures n’est pas réalisée de façon systématique en laboratoires d’analyses médicales du fait de leur croissance lente et difficile sur les milieux usuels, ce qui rend leur isolement à partir de fèces difficile. De plus, les procédures de routine sont coûteuses et longues. Cela entraine probablement une sous-estimation de l’incidence des infections à Yersinia entéropathogènes, la prescription de traitements non adaptés et la réalisation d’appendicectomies non nécessaires, d’où la nécessité de développer des tests de diagnostic rapides, spécifiques, sensibles et faciles à utiliser. Un des objectifs de cette thèse était de produire un panel d‘anticorps monoclonaux murins contre les principaux biotypes et sérotypes pathogènes de Y. pseudotuberculosis et Y. enterocolitica pour le développement de tests de diagnostic immunologiques (ELISA et tests bandelettes) répondant aux caractéristiques recherchées et utilisables directement avec des échantillons biologiques humains.