Du mouvant : processus somatique de création individuelle et collective d'images et de formes vivantes
| Auteur / Autrice : | Nadia Vadori |
| Direction : | Éric Bonnet, Katia Légeret |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Arts plastiques et arts du spectacle vivant |
| Date : | Soutenance le 03/11/2014 |
| Etablissement(s) : | Paris 8 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Arts des images et art contemporain |
| Jury : | Président / Présidente : Roland Huesca |
| Examinateurs / Examinatrices : Éric Bonnet, Katia Légeret, Benoît Lachambre, Jean-Benoît Birck | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Parfait |
Mots clés
Résumé
Cette recherche est une tentative de mener un processus de création artistique, à la fois théorique et pratique, qui puisse contribuer à penser de nouvelles modalités d'images dans le champ de l'art et propose des pistes alternatives à la représentation. Ces images, fluides, autopoïétiques, sont davantage pensées ici comme translations continues que comme formes déterminées. Vivantes, elles se constituent sur leur bordure, à la limite d'une prise de consistance ou d'une dissolution. Nous partons du mouvant, de la durée bergsonienne, nous plaçant en son sein afin d'épouser le flux continuel des nos corps et des choses. Nous investissons un processus ouvert, celui d'une base d'expérimentation somatique fluide impliquant à la fois un corps sans images, en amont de celles produites par le système nerveux, et une multiplicité d'images poétiques engendrées par l'expérience. À ces pratiques, nous couplons celle d'une philosophie vécue en acte, engageant des concepts dans le processus créatif, le mouvement et la danse. Nous sommes portés à vivre, à penser, un seuil de tremblement sur lequel la perception ordinaire vacille, et à élaborer des modalités de regard qui tentent d'ouvrir les corps et les espaces les libérant d'images fixes ou d'identités trop définies. Il s'agit non seulement de voir avec la peau, les liquides, les os, mais d'épouser le vide au cœur des choses et de tenter de voir avec « les yeux du vide » afin que les images se transmutent continuellement en leur anagramme : magies. Nous pouvons alors nous connecter aux dimensions fluidiques de la vie afin que coule une nouvelle douceur entre les corps et les catégories.