Thèse soutenue

Transferts dans la craie : approche régionale : le Nord-Ouest du Bassin de Paris : approche locale : la carrière de Saint-Martin-le-Noeud

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Auteur / Autrice : Sarah Barhoum
Direction : Roger GuérinDanièle Valdes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Hydrogéologie
Date : Soutenance le 26/11/2014
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Géosciences, ressources naturelles et environnement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Milieux Environnementaux, Transferts et Interactions dans les hydrosystèmes et les Sols
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Dupont, Patrick Lachassagne, Pierre Ribstein, Christophe Emblanch, Philippe Gombert

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’aquifère de la craie est un milieu hétérogène complexe lié à une large gamme de porosités (matrice, fractures et conduits karstiques), entrainant une forte hétérogénéité des processus et des vitesses de transfert (de 10-8 m s-1 à plusieurs mètres par jour). De plus, l’aquifère de la craie est recouvert par des formations superficielles (argiles à silex, lœss et dépôts argilo-sableux) d’épaisseurs variables, dont l’influence sur les écoulements au sein de la ZNS est encore mal connue. Le but de cette thèse est d’étudier le fonctionnement hydrodynamique et géochimique des eaux souterraines libres de la craie, et en particulier le rôle de la ZNS et des formations superficielles. L’approche suivie a consisté à étudier la variabilité spatio-temporelle du niveau d’eau de la nappe, des débits de percolation et de la géochimie des eaux souterraines et à rechercher les facteurs de contrôle de cette variabilité en la croisant aux caractéristiques de la ZNS de la craie, des formations superficielles, de l’occupation des sols et du climat. Cette approche a été mise en place à deux échelles spatiales : à une échelle régionale au Nord-Ouest du Bassin de Paris, autour de l’anticlinal de Bray et à une échelle locale sur le site de la carrière souterraine de Saint-Martin-le-Nœud (site particulièrement intéressant de moins d’un km2, donnant accès aux eaux de la nappe et aux eaux provenant de la ZNS). Les chroniques de pluie efficace, de débit de percolation et de variation du niveau d’eau ont été analysées grâce à des méthodes de traitement du signal. La géochimie des eaux a été étudiée statistiquement et par l’utilisation de traceurs naturels (ions majeurs, conductivité électrique) ou anthropiques (pesticides). A Saint-Martin-le-Nœud, l’épaisseur et la nature de la ZNS et des formations superficielles ont été étudiées grâce à des méthodes géophysiques et par le creusement de trois fosses en surfaces de la cavité. Les résultats ont montrés pour les deux échelles spatiales (1) Une variabilité temporelle relativement faible : la réponse de la nappe et l’arrivée des eaux de percolation après une période de recharge sont lentes et tamponnées ; A l’échelle régionale, les variations temporelles de la géochimie sont faibles. A l’échelle locale, l’évolution de la conductivité électrique des eaux des lacs montre des variations temporelles de la minéralisation des eaux relativement lentes. Cependant, les concentrations en NO3-, Cl- et SO42- des eaux des lacs varient significativement. (2) Une variabilité spatiale très marquée : à l’échelle régionale, les variations piézométriques sont très différentes d’un forage à l’autre. De même, dans la cavité de Saint-Martin-le-Nœud, les variations du niveau des lacs et les flux de percolation diffèrent spatialement ; La géochimie des eaux présente également une forte hétérogénéité spatiale, que ce soit à l’échelle régionale ou locale.