Thèse soutenue

Fins de parties : identification dans le transfert et achoppement de cure psychothérapeutique

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Auteur / Autrice : Claude Tregnier
Direction : Catherine Chabert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 10/10/2014
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : François Marty
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Chabert, François Marty, Aline Cohen de Lara, Gérard Pirlot, Vincent Estellon
Rapporteurs / Rapporteuses : Aline Cohen de Lara, Gérard Pirlot

Résumé

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La thèse traite des arrêts non éclairés de cure psychothérapeutique, c'est-à-dire des interruptions définitives à l'initiative exclusive du patient ou de la patiente, sans discussion avec le clinicien ou la clinicienne. Pour la première fois, une telle étude est basée sur des témoignages de patient(e)s, recueillis lors d'entretiens cliniques après consentement éclairé. Au plan théorique, l'étude s'appuie sur une approche métapsychologique informationnelle originale de la psyché comme organe de modélisation du monde par la réalité psychique, inspirée par un historique de l'évolution des notions de projection et d'identification projective en psychanalyse. Pour l'ensemble du panel clinique de l'étude, les arrêts non éclairés de cure résultent systématiquement de la perte de confiance du patient en raison d'un trait disqualifiant imputé au clinicien par transfert objectal ou par identification projective, avec une conviction remarquablement forte, inébranlable et durable que le trait en question appartient effectivement à la personne du clinicien. Au terme de l'étude, il apparaît que les personnes ayant traversé des expériences traumatiques relationnelles dans leur enfance (rupture de continuité relationnelle avec l'environnement parental) pourraient être particulièrement exposées aux risques d'arrêts non éclairés lorsqu'elles entreprennent une psychanalyse ou une psychothérapie. En conséquence, l'étude propose des mesures de métacommunication préventive et curative visant à réduire un tel risque. Ces conclusions nécessiteraient d'être affinées par une recherche ultérieure plus large incluant notamment une comparaison avec une population témoin de patient(e)s n'ayant pas connu d'arrêts non éclairés dans leur(s) cure(s), afin de préciser davantage les spécificités des patient(e)s qui en provoquent et de mieux caractériser les traumatismes relationnels précoces dont ces dernier(e)s ont pu faire l'expérience.