Archives d'Orient : les notables alexandrins, des héritiers sans héritage (1882-1985)
| Auteur / Autrice : | Madeleine Ghesquier-Gogny |
| Direction : | Jean-Pierre Chaline |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance le 21/10/2014 |
| Etablissement(s) : | Paris 4 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Jean-Yves Empereur |
| Examinateurs / Examinatrices : Josiane Boulad-Ayoub, Éric Mension-Rigau |
Mots clés
Résumé
En 2002, le Centre d’Études Alexandrines a reçu près de sept mille documents ayant une même origine, une famille gréco-syro-libanaise. Ces documents intéressent l’histoire d’Alexandrie, de 1882 à 1985. Cette thèse, exploitant ce fonds d’archives, comprend deux parties. 1) L’histoire de deux familles, les Zogheb et les Sinano, sur quatre générations, l’implantation de ces conquérants venus chercher et faire fortune, appelés par Mehemet Aly, dans une Égypte en voie de modernisation. Nous les suivons dans leur vie quotidienne, leur quartier, leurs habitudes au travers de certains personnages, lieux ou événements qui montrent par petites touches toute une sociabilité, celle des notables. Ces familles sont « notables », par leur richesse, leur ancienneté ou leur place dans la cité. Ces différentes approches sous plusieurs angles permettent de donner une vue d’ensemble de cette microsociété aujourd’hui disparue. 2) L’histoire de Charles Ayoub, un « Alexandrin dans son siècle » que nous suivons de l’enfance à la mort. Élève des Jésuites, puis étudiant en droit, il a rejoint les services du Contentieux de l’État comme stagiaire, jusqu’au grade de Conseiller royal et chef du Contentieux. Après avoir démissionné du service public, il est devenu avocat en ville. Son parcours professionnel et familial, son milieu et celui de son épouse, font qu’à travers lui nous suivons à la fois le déclin et la fin d’une certaine société et la rencontre de l’Égypte avec son propre destin. Égyptien de culture française, appartenant à la haute société cosmopolite alexandrine, comment Charles Ayoub a-t-il intégré et vécu les remous du siècle, de l’époque khédiviale à la monarchie, de la monarchie à la République ?