Auteur / Autrice : | Cyrus Kuhestani |
Direction : | Pierre Brunel, Bernard Franco |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mythologie comparée |
Date : | Soutenance le 25/10/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Gérard Siary |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Brunel, Yves-Michel Ergal |
Résumé
Cette thèse consiste à une étude comparative entre les romans arthuriens d’un côté et le Shâh-Nâme de Ferdowsi de l’autre coté sur le sujet de Graal. L’enjeu est d’étudier l’origine du Mythe du Graal et essayer d’expliquer la ressemblance entre le mythe du Graal avec le Khvarnah l’équivalent de mythe dans la littérature persane. Dans une première partie, la thèse se concentre sur une étude du mythe de Graal chez Chrétien de Troyes, Wolfram von Eschenbach et Ferdowsi. Les différentes manifestations du mythe, le sens spirituel tout autour de ce mythe seront l’objet de cette recherche dans cette partie. Dans un second temps, la thèse fait porter l’analyse sur l’origine de ce mythe tellement contesté chez les chercheurs de différentes écoles, soit l’origine celtique ou irano-aryenne. Cette thèse défendra la théorie d’origine iranienne en prenant en considération l’influence celtique du mythe. Selon ce travail, dans la structure du roman de Graal, il existe une base du folklore Alano-celtique que le néo manichéisme cathare, en l’utilisant comme la matière première, construit une couche d’initiation propre à la conviction dualiste afin d’ajouter le personnage de Perceval/Parzival à l’histoire du roi Arthur. Parzival, de ce point de vue, est plus proche de sa modèle persane Kay Khosrow. La divergence entre l’auteur français par rapport à son homologue allemand dépend de leur situation sociale ; Chrétien est l’artiste proche du pouvoir religieux de l’église catholique et Wolfram, le chevalier qui gagne sa vie en chantant, était proche des hérésies cathares et des templiers. Enfin, ce travail essaie de montrer que ce mythe d’origine aryenne, est déformé par les religions à leur fin et que le vrai sens de la quête n’est pas le salut mais le surhomme.