Thèse soutenue

Les pratiques politiques médiatisées des migrants marocains : entre écriture de soi et écriture du pays d'origine
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Auteur / Autrice : Asmaa Azizi
Direction : Bruno Ollivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 31/10/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
: École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine)
Jury : Président / Présidente : Véronique Richard
Examinateurs / Examinatrices : Fathallah Daghmi, Isabelle Veyrat-Masson
Rapporteurs / Rapporteuses : Marco Martiniello, Tristan Mattelart

Résumé

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Cette recherche examine les pratiques politiques médiatisées des migrants marocains. En mobilisant une double approche diachronique et synchronique, on montre dans un premier temps que ces pratiques ne datent pas d’aujourd’hui mais qu’elles sont concomitantes aux premières vagues migratoires marocaines. A travers l’analyse d’un corpus de « presse militante », on approche la façon dont se manifestent les appartenances, les différentes stratégies de représentation d’un soi collectif ainsi que les formes d’expression des identités politiques de ces migrants, pendant la période coloniale et durant le processus de démocratisation du Maroc. On étudie dans un deuxième temps les pratiques politiques qui se construisent, circulent et se donnent à voir dans différents espaces en ligne pour comprendre comment elles participent à la construction et à la réécriture de la marocanité. Toutes ces pratiques politiques médiatisées ne se déroulent pas dans un vide social. Il est primordial de prendre en compte, pour leur appréhension, du cadre sociopolitique dans lequel elles se déroulent mais aussi de la question de la stratification sociale. Au delà de la question de la technique, c’est l’action symbolique d’écriture de la politique qui réunit l’ensemble des acteurs migrants engagés dans ce type de pratiques depuis les années 1930 et jusqu’à nos jours. Le geste d’écriture, comme action performative promettant d’obtenir une existence et une visibilité, est toujours accompagné par cet espoir de reconquérir une parole confisquée par un pouvoir politique dominant. A travers la médiation de l’écriture, ces pratiques médiatisées sont l’expression d’une volonté d’action de quelques groupes de migrants, déterritorialisés et non investis d’autorité, mais qui veulent prendre la parole pour s’exprimer sur ce qui se passe là-Bas, dans leur pays d’origine.