Le sous-titrage de film, une traduction condensatrice
Auteur / Autrice : | Ève Vayssière |
Direction : | Irmtraud Behr |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 29/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone |
Jury : | Président / Présidente : Florence Lefeuvre |
Examinateurs / Examinatrices : Irmtraud Behr, Florence Lefeuvre, Bernard Banoun, Jenny Brumme, Günter Schmale |
Résumé
Cette thèse propose une définition du sous-titrage de film en tant que traduction condensatrice. Cette recherche se base sur un corpus constitué des propos orignaux et sous-titres de dix films de langue française sous-titrés en allemand et de langue allemande sous-titrés en français. L’analyse met dans un premier temps en évidence que l'omission, l'implicitation et l'explicitation, qui apparaissent comme les trois procédés permettant d’obtenir un énoncé traduit de taille réduite mais de sens équivalent à celui de l’original, sont le résultat d’une hiérarchisation au cas par cas des unités de sens constitutives des propos orignaux. Dans un second temps, le constat de l’absence récurrente de traduction des marqueurs discursifs concourant à la vraisemblance des propos originaux permet de mettre en évidence un déplacement de la relation interactionnelle. La relation interactionnelle entre les protagonistes, perceptible dans les propos originaux par la présence de marqueurs discursifs, n’est pas perceptible dans les sous-titres. Les résultats éclairent alors les processus par lesquels intervient une nouvelle interaction dans laquelle le sous-titre devient métaphoriquement locuteur et s’adresse à un interlocuteur : le spectateur. C’est au spectateur de faire le travail d’inférence nécessaire à la compréhension de ST qui ne sont compréhensibles que par le cotexte et dans le contexte filmique.