Thèse soutenue

Les communautés non-musulmanes en Iran pendant la Révolution Constitutionnelle

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Auteur / Autrice : Saghar Sadeghian
Direction : Yann Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 07/04/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Christoph Werner
Examinateurs / Examinatrices : Yann Richard, Christoph Werner, Oliver Bast, H. E. Chehabi, Mohammad-Nader Nasiri-Moghaddam

Mots clés

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Résumé

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Pour les historiens de l’Iran, les XIXe et XXe siècles furent ceux du désir de modernisation après deux défaites devant l’armée russe (1813 et 1828) et le mouvement constitutionnel (1906-1911). Bien qu’en majorité musulman chiite, l’Iran a des communautés d’ethnies et religions diverses, y compris les communautés juives, chrétiennes, zoroastriennes et bahá’ies. Ces groupes avaient une identité, différente des musulmans, qui se manifestait à plusieurs niveaux : au niveau local, ces minorités religieuses habitaient dans des quartiers particuliers, avaient des vêtements, des langues, des accents et s’occupaient des métiers distincts de ceux des musulmans. Au niveau national, concernant les droits de citoyenneté, le cas des non-musulmans se référait à un bureau du ministère des Affaires étrangères. Au niveau international, l’intervention des occidentaux dans les affaires non-musulmanes iraniennes, modifiait de nouveau l’identité de ces minorités. Les affaires missionnaires amenaient également l’éducation et les hôpitaux modernes pour les Iraniens de même qu’elles causaient des troubles au sein de la société. Un changement de l’identité arrivait quand un Iranien décidait de changer de religion ; un changement non bienvenu de la part des ex-coreligionnaires et encouragé par les membres de la nouvelle religion. Les non-musulmans aidaient également aux changements politiques, sociaux et culturels de la société. Ils participaient au mouvement constitutionaliste. « L’Iran pour tous les Iraniens » était un but commun entre les musulmans et les non-musulmans. Cependant, le Parlement et la Constitution avaient un chemin long et compliqué à suivre pour gagner ce but.