Thèse soutenue

Le « Culte du Crâne », dans son contexte architectural et stratigraphique, au Néolithique au Proche-Orient

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Auteur / Autrice : Ergul Kodas
Direction : Pascal Butterlin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 07/10/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Miquel Molist Montaña
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Butterlin, Yılmaz Selim Erdal, Danielle Stordeur, Marion Benz, Frédéric Abbès

Résumé

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Au Proche-Orient, la période néolithique se caractérise notamment par la présence marquante de crânes isolés, parfois « surmodelés », ainsi que de squelettes acéphales, qui furent retrouvés dans des contextes archéologiques variés et nettement distincts. L’intérêt pour la pratique du prélèvement des crânes est ancien et toujours d’actualité dans la communauté scientifique. Pour le préhistorien, au-delà de tous les enjeux de société contemporains, il s’agit avant tout d’une des portes d’accès à un monde ancien de croyance, qui, donnant chair aux communautés néolithiques, est généralement tenu pour un « culte du crâne » lié à celui des ancêtres. L’examen des contextes archéologiques, des techniques utilisées pour prélever les crânes et du surmodelage de crâne fut l’un des axes majeurs de cette étude et permit de mieux cerner l’importance de ces pratiques. Les liens, jusqu'à présent peu mis en valeur, entre le contexte archéologique et les données anthropologiques constituèrent l’une des principales perspectives de notre recherche. Seule une étude globalisante s’avère en effet à même de proposer des solutions et de nouvelles hypothèses quant à la signification du « culte des crânes ». Au cours de notre recherche, nous avons envisagé que le prélèvement du crâne suivait une chaine opératoire en trois phases successives, de prélèvement, de surmodelage et d’abandon, auxquelles succède une période d’utilisation ou d’exposition des restes. Nous estimons également que le prélèvement des crânes (crânes isolés, surmodelés et autres) reflète davantage qu’une simple pratique funéraire secondaire, mais relève du système caractérisé comme étant celui de la « complexité sociale » du Néolithique au Proche-Orient.