Thèse soutenue

Interactions des firmes dans les modèles de commerce international

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Auteur / Autrice : Antoine Vatan
Direction : Lionel Fontagné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 16/10/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Gagnepain
Examinateurs / Examinatrices : Lionel Fontagné, Gregory Corcos
Rapporteurs / Rapporteuses : J. Peter Neary, Thierry Mayer

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La théorie du commerce international commença à prendre en compte les firmes dans le début des années 1980. Suite à l’échec des théories traditionnelles à expliquer l’importance du commerce intra-branche, des modèles de concurrence monopolistique (Krugman 1979,1980) et oligopolistique (Brander, 1981) ont été développés. Ces deux approches sont regroupées sous le terme "nouvelle théorie du commerce international". Ainsi qu’il sera expliqué infra, la concurrence oligopolistique est restée négligée dans les trente dernières années, alors que la concurrence monopolistique est devenu le cadre standard. Par rapport aux théories traditionnelles, ces deux types de modèles apportent un changement majeur : la présence des firmes. Néanmoins une différence non moins majeure existe entre concurrence oligopolistique et monopolistique. Alors que la firme est capable d’agir stratégiquement quand elle est en concurrence oligopolistique, elle reste représentative dans un cadre de concurrence monopolistique. Cette différence explique partiellement le fait que le cadre oligopolistique fut délaissé. Alors que la première motivation de la nouvelle théorie du commerce fut de proposer une explication aux flux de commerce intra-branche, l’intuition selon laquelle les firmes doivent être prises en compte fut remis à l’ordre du jour par une littérature empirique des années1990-2000.Grâce à l’émergence de données d’entreprises, nous avons découvert que seules une faible partie des entreprises exportent et que la probabilité de participer ou non au commerce n’est pas aléatoire. En effet, la probabilité d’exporter et la productivité sont fortement corrélées. De plus, parmi les exportateurs, il y a également une forte hétérogénéité. Un des faits les mieux acceptés par les économistes est que les exportations d’un pays sont très concentrées sur quelques (grosses) entreprises. Melitz (2003) en a proposé une explication théorique. En introduisant des firmes hétérogènes dans un modèle à la Krugman, ce modèle prédit, contrairement à la nouvelle théorie du commerce international, que seule une fraction des entreprises exporteront - les plus productives. Cette approche théorique devint rapidement le nouveau cadre standard de la littérature et est également connu sous le nom de "nouvelle nouvelle théorie du commerce international". La présente thèse vise d’abord à prendre part au débat concernant la pertinence de cette nouvelle approche théorique eu égard aux stratégies des firmes à l’exportation. Ensuite, elle essaie de plaider, parmi d’autres, pour un retour des interactions stratégiques dans les modèles de commerce international afin d’affiner notre compréhension des exportations et des firmes multinationales. [...]