Thèse soutenue

Les obstacles à la constitution du couple amoureux dans les littératures orientale et française médiévales : Essais sur Floire et Blanchefleur et son modèle arabo-persan
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Auteur / Autrice : Nejib Selmi
Direction : Sylvie Ballestra-Puech
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 12/12/2014
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) - Centre Transdisciplinaire d'Épistémologie de la Littérature / CTEL - Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants
Jury : Président / Présidente : Francis Gingras
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Ballestra-Puech, Francis Gingras, Catherine Gaullier-Bougassas, Stéphanie Le Briz-Orgeur
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Gingras, Catherine Gaullier-Bougassas

Résumé

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Cette étude met à l'épreuve l’hypothèse selon laquelle « pour qu’il y ait « histoire », roman, il faut qu’il y ait obstacle à la réalisation de [l’amor] » (Pierre Gallais). Les obstacles à la (re)constitution du couple amoureux reviennent avec récurrence dans les romans de couple de l’époque médiévale, aussi bien en Orient qu’en Occident, et méritent d’être mis en avant. Les interroger, c’est rappeler que la lecture de Floire et Blanchefleur nous invite, par moments, à le comparer à deux autres intrigues amoureuses : l’une persane (Varqe et Gulšāh), l’autre arabe ('Urwa et 'Afrā’). C’est essayer de découvrir ou redécouvrir les affinités thématiques et les relations de parenté entre ces textes. C’est rappeler que les amours heureuses n’ont pas d’histoire et qu’aimer conduit souvent à s’exposer aux autres, à l’opposition parentale et plus généralement à la société. C’est montrer que l’amour s’accroît avec la séparation et la souffrance. C’est tenter de mettre en relief le paradoxe sur lequel reposent ces romans : l’obstacle, qui à première vue semble inquiéter les couples en herbe et condamner leurs idylles, s’avère finalement un élément indispensable de l’intrigue amoureuse qui ne fait que célébrer l’intrépidité des jeunes amants. C’est montrer que dans ces textes, aucun des obstacles rencontrés ne finit par disjoindre les amants. Enfin, c’est montrer comment les conversions finales, aussi bien individuelles que collectives, finissent par conférer à ces textes une dimension civilisatrice, « une tendance orientalisante », voire « un « orientalisme » romanesque ».