Thèse soutenue

L'habiter en migration : sénégalais et gambiens à Barcelone
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Auteur / Autrice : Marème Niang
Direction : Geneviève CortesNaïk Miret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie et aménagement de l'espace
Date : Soutenance le 09/12/2014
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Acteurs, ressources et territoires dans le développement (Montpellier ; Perpignan)
Jury : Président / Présidente : David Giband
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Cortes, Mahamet Timera, Virginie Baby-Collin
Rapporteurs / Rapporteuses : Francisco Torres Pérez, France Guérin-Pace

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une réflexion géographique sur la façon dont les rapports des migrants à l’espace s’accommodent des formes contemporaines de la migration. Le choix des migrants sénégalais et des Gambiens apporte un éclairage sur la manière dont ces individus-acteurs venus de pays pauvres et émigrant vers la métropole européenne de Barcelone, engagent un processus de territorialisation et de construction identitaire. Ce questionnement met aussi en lumière les écarts économiques, spatiaux et culturels qui accompagnent l’expérience migratoire. L’analyse croisée et multi-scalaire de données statistiques et de données qualitatives issues d’entretiens de types biographiques a permis de décrypter le processus de construction de l’habiter en situation migratoire, conçu comme un « système de liens et de lieux » complexe. Cet habiter relève, d’une part, d’une inscription plurielle et différenciée des Sénégalais et des Gambiens dans l’espace à travers leurs pratiques résidentielles, les échanges dans les lieux de vie (travail et sociabilités) et la fabrique de lieux au quotidien, et, d’autre part, de différentes formes d’ancrages et d’identification sous-tendues par une tension permanente entre l’ici et l’ailleurs. L’habiter en situation migratoire se lit également comme un processus temporel, dynamique et fluctuant, se recomposant au fil de la trajectoire de vie des migrants, se réajustant sans cesse en fonction des expériences socio-spatiales et des contextes locaux. Le « savoir habiter » des migrants confirme ainsi une négociation constante entre un ensemble de contraintes et de possibilités, entre logiques individuelles et collectives, faisant émerger différentes formes de territorialisation et figures de spatialité de l’habiter.