Thèse soutenue

L’armée, les villes, l’État : restructurations militaires et politiques urbaines : les transformations de l’intégration territoriale en France et en Italie
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Auteur / Autrice : Francesca Artioli
Direction : Patrick Le Galès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Sociologie politique et action publique
Date : Soutenance le 12/12/2014
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Anne-Cécile Douillet
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Le Galès, Jean Joana, Carlo Trigilia, Yves Déloye, Renaud Epstein
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Joana, Carlo Trigilia

Résumé

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Les restructurations sectorielles et leurs différents effets localisés, le réétalonnage des échelles de l’autorité politique, les modes de gouvernement propres à chaque ville soulèvent une question sur les recompositions de l’action publique et la différenciation territoriale. Cette recherche prend pour objet le changement des villes historiquement organisées par la politique de défense (trois villes en France et trois villes en Italie) sous l’effet des réformes des armées et de l’augmentation des compétences urbaines. Elle développe un cadre analytique issu de la sociologie historique de l’État qui systématise les liens entre les politiques publiques et la structuration et l’intégration territoriales. Le changement des espaces et sociétés urbains exige pour être compris l’étude des modes d’intervention de l’État et des modes d’intervention des exécutifs urbains dans leur articulation réciproque et propre à chaque ville. D’une part, les négociations au sein de l’État entre administrations financières et militaires, ainsi que les mobilisations au centre national par les élus locaux différencient les modes de retrait des armées d’une ville à l’autre. D’autre part, les exécutifs urbains ont une capacité inégale à organiser l’action collective et à transformer les espaces historiquement structurés par l’État. Elle est liée aux agendas politiques urbains et aux modes d’action collective institutionnalisés dans le temps, ainsi qu’aux interventions de l’État qui sont elles-mêmes différenciées entre les deux pays et à l’intérieur de ceux-ci. Ceci amène à revenir sur les transformations des relations central/local entre décentralisation et politiques de la contrainte budgétaire.