Communication, délibération et mouvements sociaux : L'espace public à l'épreuve du phénomène antinucléaire en France (1962-2012)
Auteur / Autrice : | Mikaël Chambru |
Direction : | Bertrand Cabedoche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 13/06/2014 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Olivesi |
Examinateurs / Examinatrices : Lilian Mathieu, Isabelle Pailliart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Olivesi, Marie-Gabrielle Suraud |
Mots clés
Résumé
Ce travail de recherche doctorale vise à saisir, à décrypter et à analyser les résistances, les pratiques communicationnelles et les formes de délibération des mouvements sociaux opposés au programme électronucléaire français, entre 1962 et 2010. Il s'agit ainsi de faire surgir dans le champ théorique ces débordements et cette effervescence protestataire engendrés par le développement d'une application technopolitique, comme participant activement aux processus de déroutinisation et de renouvellement des structures et des thématiques de l'espace public. Ce dernier est ici envisagé en tant qu'institution propre aux sociétés contemporaines, socialement et historiquement construite comme projet politique et comme déclinaison de celui-ci. Cela nous conduit à proposer des renouvellements de formulations théoriques du concept d'espace public, en interrogeant les paradigmes sur lesquels ce dernier repose à la lumière de nos investigations et de nos validations empiriques sur le phénomène antinucléaire. Pour cela, nous nous appuyons sur une approche pragmatique et phénoménologique des mouvements sociaux et de l'espace public, plutôt que sur une conception normative de ces concepts figés par des cadres théoriques rigides et pré-établis par la philosophie politique. Il s'agit de montrer le potentiel heuristique du concept d'espace public oppositionnel, en le réinscrivant dans la dynamique du conflit instituant/institué. Dans cette perspective, ce travail de recherche doctoral s'inscrit dans une approche épistémologique relevant du champ des Sciences de l'information et de la communication, considérant l'espace public comme une des multiples logiques sociales de la communication.