Etude l'adsorption et de la désorption de 226RA(II) et 238U(VI) dans la matière organique de la tourbe, en contexte minier
Auteur / Autrice : | Gabrielle Bordelet |
Direction : | Catherine Beaucaire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie des matériaux et géochimie |
Date : | Soutenance le 20/05/2014 |
Etablissement(s) : | Evry-Val d'Essonne |
Partenaire(s) de recherche : | Entreprise : Areva |
Laboratoire : Laboratoire de Chimie Bioorganique (CEA Saclay) | |
Jury : | Président / Présidente : Annie Chaussé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le devenir des anciens sites miniers est un sujet de préoccupation sociétale. Afin de garantir la protection de l'écosystème ainsi qu'un impact radiologique minimal sur la biosphère, il est important de comprendre les paramètres qui régissent la migration de l'uranium (et de ses produits de désintégration, en particulier le radium 226) et d'être capable de le modéliser. Dans la nature, parmi les phases qui peuvent retenir 238U(VI) et 226Ra(II), la tourbe est connue pour avoir une forte affinité pour l'uranium VI. La tourbe sèche étant généralement composée à près de 90% de matière organique, l'objectif de cette étude est de qualifier et de quantifier la capacité d'adsorption et de désorption de la matière organique de la tourbe pour 238U(VI) et 226Ra(II). Les échantillons de tourbe prélevés à proximité de l'ancien site d'extraction d'uranium des Sagnes (Limousin, France) ont été caractérisés et ont ensuite été utilisés pour des expériences d'adsorption et de désorption en btach. Les résultats montrent que l'adsorption de 226Ra(II) sur la tourbe est supérieure à 97% pour pH>4-6 (suivant la teneur en particules détritiques dans la tourbe), ce qui correspond à des valeurs de Kd de 4500 pour 500mL/g. Quand à elle, l'adsorption de 238U(VI) est supérieure à 80% à pH>3, avec des valeurs de Kd qui atteignent 11000 mL/g vers pH 4.5. La désorption mesurée après un mois reste très faible. Contrairement aux tourbes classiques, la tourbière des Sagnes présente la particularité d'avoir une charge détritique importante (jusqu'à 50% de la masse de la tourbe sèche). L'interprétation des courbes de rétention de 238U(VI) et 226Ra(II) nécessite au préalable de discriminer à l'aide de modélisations, la contribution des différentes phases minérales présentes (oxyde de fer, phyllosilicates). Un modèle opérationnel, représentant la fraction organique comme un échangeur d'ions, a été proposé. Celui-ci permet de décrire le comportement de ces deux radioéléments sur la fraction organique de la tourbe.