Thèse soutenue

Vivre la Mort précoloniale dans le Mexique d'aujourd'hui : attitudes et pratiques dans les groupes indigènes de tradition mésoaméricaine

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Auteur / Autrice : Gabriela Torres Ramos
Direction : Danièle Dehouve
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (Paris)
Jury : Président / Présidente : Aline Hémond
Examinateurs / Examinatrices : Danièle Dehouve, Aline Hémond, David Robichaux, Pierre Ragon
Rapporteurs / Rapporteuses : Aline Hémond, David Robichaux

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le sujet de la Mort est abordé dans cette thèse à partir de la relation aux morts dans le Mexique contemporain et indigène en particulier. Les attitudes et les pratiques qui leur sont destinées sont envisagées comme révélateurs d’une conception de la personne et du corps de tradition mésoaméricaine dans laquelle la mort est perçue comme un processus bio-social durable, dynamique et communautaire. Afin de placer cette étude dans une perspective historique nous présentons différentes thématiques concernant la conception du corps, les pratiques funéraires, les discours sur la mort et les lieux de l’au-delà, d’abord pour la Mésoamérique préhispanique particulièrement des Nahuas, puis chez les Européens, et leur interaction à partir du XVIe siècle, par la Conquête et de l’Evangélisation. Ensuite, pour l’époque contemporaine c’est essentiellement au travers de la praxis rituelle que nous analysons la relation entre vivants et morts. La ritualité funéraire, commémorative et périodique fait l’objet des principales expressions de cette relation ; celle-ci est toutefois plus complexe et multiple car elle se manifeste au cours d’autres périodes rituelles et dans la vie quotidienne. L’abondance de travaux ethnographiques et anthropologiques sur ces sujets est significative et a permis de discerner dans différents groupes ethniques –dont le nahua, l’otomi, le huichol, le mexicanero, etc. – différents « cycles » rituels destinés aux morts, et ceux dans lequel les morts sont concernés indirectement ; ainsi que les relations de réciprocité et/ou de rapacité qu’ils impliquent, de même que les rôles et la capacité d’action qui leurs sont dévolus dans le « monde des vivants ».