Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Thomas Coisnon
Direction : Walid Oueslati
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Angers

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’étalement urbain est un enjeu environnemental et socio-économique fort. De nombreuses politiques tentent de limiter l’urbanisation excessive autour des aires urbaines européennes ou nord-américaines. Pour appréhender la question de l’étalement urbain, il est nécessaire de comprendre quels sont les mécanismes en oeuvre dans les choix de localisation résidentielle des ménages. En effet, près de la moitié des surfaces artificialisées en Europe entre 2000 et 2006 l’ont été à des fins résidentielles. Plus de trois quarts de cette artificialisation s’est effectuée au détriment de terres agricoles. L’objectif de cette thèse est de construire un cadre théorique permettant de comprendre les mécanismes économiques reliant les choix de localisation résidentielle des ménages et les externalités produites par l’agriculture. Nous utilisons le modèle statique de ville monocentrique développé par l’économie urbaine. Les modèles théoriques développés mettent en évidence différents résultats. La production d’un niveau suffisant d’aménités agricoles peut amener un ménage à s’installer loin de la ville où il travaille mais à proximité d’un cadre de vie qu’il valorise. Le développement urbain fragmenté peut donc être une configuration naturelle pour une ville entourée d’une agriculture hétérogène. Par ailleurs, l’introduction d’une politique agri-environnementale incitant les agriculteurs à produire des externalités positives peut affecter indirectement les choix de localisation résidentielle des ménages. Finalement, toute politique susceptible d’affecter les caractéristiques de l’espace périurbain se doit de l’aborder par une approche holistique, prenant en compte ses nombreux déterminants