Thèse soutenue

Street art contestataire et revendicatif en Espagne : formes et pouvoir d’un engagement esthétique, social et politique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Anne Puech
Direction : Roselyne Mogin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Soutenance le 07/11/2014
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans)
Jury : Président / Présidente : Bernard Bessière
Examinateurs / Examinatrices : Christine Rivalan Guégo, Manuelle Peloille
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Bessière, Jacques Terrasa

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Depuis les années 2000 et particulièrement avec l’engagement contesté des troupes militaires dans la guerre en Irak et en Afghanistan, de nouvelles modalités d'expression de la société civile se sont développées en Espagne, en marge des outils institutionnels classiques. À partir de 2008, la crise économique semble consolider ces nouvelles pratiques contestataires. L'occupation d’immeubles vides, l'organisation d'ateliers dans des espaces en autogestion, la transformation en jardins potagers des friches laissées par des bâtiments démolis, tout comme les rassemblements des Indignés et le collectif Democracia Real Ya -qui ont permis de faire converger ces différentes initiatives en un mouvement plus unifié- pourraient traduire une lassitude des citoyens espagnols à l'égard des formes classiques d'engagement. L'occupation graphique de l'espace public et la présence accrue d'œuvres de street art contestataires ou revendicatives pourraient-elles constituer une autre modalité de militantisme ? Ce travail souhaite interroger la validité de l'art public engagé comme alternative à l'exercice de la citoyenneté. Pourquoi ces artistes en viennent-ils à occuper illégalement l'espace public ? Comment ces interventions sont-elles perçues par les passants ? Jusqu’à quel point ces formes ont-elles une incidence sur l’espace et la conscience publics ? Une première partie tente de définir les contours de cette pratique hybride, inspirée par différentes formes d’occupation graphique sur les murs. Dans une deuxième partie, un panorama des interventions d'art public est proposé et classé selon trois grandes catégories : le militantisme culturel, les revendications sociales et la contestation politique. Enfin, la dernière partie de ce travail présente les résultats des différentes enquêtes réalisées à Madrid entre 2009 et 2014 afin de mesurer les intentions et la portée de ces interventions d’art public.