Thèse soutenue

Ecrire, danser : prendre corps et langue : étude pour une 'dansité' de l'écriture poétique

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Auteur / Autrice : Alice Godfroy
Direction : Michèle Finck
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 27/04/2013
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Configurations littéraires (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Guy Ducrey
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Van Eynde
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Clam, Évelyne Grossman

Résumé

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Cette étude s’affronte à des poètes qui ne parlent plus spécifiquement de la danse. Elle parcourt les œuvres d’Henri Michaux, de Paul Celan, d’André du Bouchet et de Bernard Noël pour entendre sous le silence thématique de la danse la quête d’une forme de convergence plus élémentaire. D’un pli en deçà des mots qui s’opère à la genèse des gestes expressifs et convie danseurs et poètes à une même expérience du corps interne, de ses sentis infra-motiles et de ses inchoations de mouvement. De là naît un nouvel horizon comparatiste qui rend possible une autre façon de lire la poésie. Car un poème certes ne danse pas, mais il est porté par une certaine dansité qui renvoie au mouvement corporel qui le sous-tend et qui mobilise la motricité du lecteur. Cette trajectoire de l’infra nous déporte aux racines de tout acte créateur et nous permet d’envisager une poétique des arts à partir de l’expérience chorégraphique. Une réévaluation esthétique qui s’ente sur le savoir-sentir du corps dansant et fonde le concept de dansité en lui construisant un abécédaire (ressources motrices communes aux actes de danser et d’écrire) et une grammaire (principaux rythmes qui ressourcent le mouvement).