Thèse de doctorat en Psychologie
Sous la direction de Thierry Olive et de Éric Lambert.
Soutenue le 06-11-2013
à Poitiers , dans le cadre de École doctorale Cognition, comportements, langage(s) (Poitiers ; 2009-2018) , en partenariat avec Centre de recherches sur la cognition et l'apprentissage (laboratoire) et de Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts (faculte) .
Le président du jury était François Rigalleau.
Le jury était composé de Thierry Olive, Éric Lambert, Sonia Kandel.
Les rapporteurs étaient Michel Fayol, Patrick Bonin.
L'objectif général de cette thèse est de préciser le niveau de traitement auquel la syllabe intervient au cours de la production écrite de mots, le rôle qu'elle joue, ainsi que la dynamique de mobilisation de cette unité. Dans le premier chapitre expérimental nous explorons les relations entre l'activation des syllabes et les traitements graphomoteurs. L'activation syllabique apparaît dissociée des traitements graphomoteurs (Expériences 1a et 1b), et la dynamique d'activation des syllabes est sous l'influence des contraintes qui pèsent sur ces traitements graphomoteurs uniquement quand les contraintes sont très fortes (Expériences 2a, 2b, 2c). Les relations entre l'activation des syllabes et le traitement orthographique font l'objet du deuxième chapitre expérimental. Nos résultats montrent que les deux processus semblent dissociés (Expérience 3a et contrôle), et que la dynamique d'activation des syllabes apparaît modifiée en fonction des contraintes orthographiques, étudiée ici à travers la fréquence lexicale (Expérience 3b). L'ensemble de nos données tend à confirmer l'idée selon laquelle les syllabes sont des unités mobilisées à l'interface des traitements orthographiques et graphomoteurs, i.e., dans le buffer graphémique. Ces résultats sont discutés dans le cadre d'un modèle en cascade de la production écrite, auquel il semble que nous ajoutons un niveau de traitement spécifique à la syllabe.
Syllable in handwritten word production
This research aims at specifying the processing level at which the syllable is involved during handwriting, the role that it plays, as well as the dynamics of its activation. In the first experimental chapter, we explore about relations between syllable activation and graphomotor processing. Our results show that syllable activation and graphomotor processing appear to be distinct (Experiments 1a and 1b), and that the dynamics of syllable activation vary as function of graphomotor constraints when these constraints are very strong. The relations between syllable activation and spelling are addressed is the second experimental chapter. The results show that both processes are distinct (Experiment 3a and control), and that the dynamics of syllable activation change according to spelling constraints, studied here via lexical frequency (Experiment 3b). Taken together, all these data support the assumption that syllables are activated between spelling and graphomotor processing, i.e., in the graphemic buffer. These results are discussed in a cascade model of handwriting, in which might be integrated a specific level of processing devoted to the syllable.
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