Thèse soutenue

Les mestres, les groupes et les « lieux dynamiques » : identité et relocalisation de la pratique de la capoeira à Paris et à Londres

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Auteur / Autrice : Daniel Granada Da Silva Ferreira
Direction : Stefania CaponeMatthias Röhrig Assunção
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Soutenance le 29/11/2013
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec University of Essex
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Frédérique Fogel
Examinateurs / Examinatrices : Stefania Capone, Matthias Röhrig Assunção, Frédérique Fogel, Marie Rodet, Kali Argyriadis, Tony Swift
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Rodet

Résumé

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La présente thèse analyse les processus de transnationalisation de la pratique de la capoeira, un art martial d’origine « afro-brésilienne », en France et au Royaume-Uni. Son expansion accompagne l’émigration de Brésiliens en quête de meilleures conditions de vie et de travail à l’étranger, mais repose de manière importante dès ses débuts sur l’appropriation et l’adaptation opérées par les pratiquants locaux. À travers la recherche ethnographique au sein des groupes de capoeira en France et au Royaume-Uni et les entretiens avec les leaders des groupes et leurs élèves sont dévoilés, au long de la thèse, les rapports de pouvoir qui organisent ce marché et les mécanismes employés par les capoeiristas pour garantir leur légitimité face aux concurrents. Les résultats démontrent que les groupes de capoeira sont devenus des vecteurs de nouvelles formes de sociabilité, source d’identités liées à un style de vie qui est revendiqué comme « alternatif » par ses pratiquants, les nouvelles identités des groupes de capoeira n’ayant pas comme référence centrale le monde du travail ou l’État-nation. Dans un contexte de circulation intense des individus, les groupes de capoeira dans de grandes métropoles, telles que Paris et Londres, s’affirment comme des espaces d’appartenance actuels, ils se constituent dans de nouveaux « lieux dynamiques », auxquels leurs membres s’associent et s’identifient. À partir de l’analyse des activités des groupes de capoeira, sont révélés les mécanismes de contrôle de l’expansion de la pratique mis en oeuvre par les capoeiristas eux-mêmes.