Thèse soutenue

La défense des côtes : une histoire interarmées (1815-1973)
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Auteur / Autrice : Emmanuel Boulard
Direction : Olivier Forcade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 11/09/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Chaline
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Forcade, Xavier Boniface, Gérard Le Bouëdec, Bernard Rogel

Résumé

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La défense sur terre est l’affaire de l’armée ; la défense sur mer est celle de la marine. Entre les deux se situe la côte. Confiée au Bas Moyen-Age à l’amiral de France, la défense des côtes françaises va devenir une pierre d’achoppement entre les départements de la guerre et de la marine, la première y voyant une frontière maritime à garantir, la seconde y trouvant d’abord la base d’opérations des flottes commerciales et militaires. Largement écartée de la défense des côtes après la guerre de Sept Ans, la marine va progressivement y recouvrer durant le XIXe siècle un rôle prédominant par l’entremise des préfets maritimes, alors que le dispositif se concentre par économie autour des grands ports. Après la Première Guerre mondiale, elle en reprend la responsabilité nominale, même si un partage coopératif des tâches se dessine de plus en plus avec l’armée de terre, puis également la jeune armée de l’air, jusqu’à ce qu’un type de commandement supérieur, interarmées, n’émerge pendant la Seconde Guerre mondiale. Après un dernier sursaut d’activité durant les débuts de l’OTAN, le dispositif côtier est abandonné une quinzaine d’années plus tard, lors de l’avènement de la dissuasion nucléaire, laissant cependant en place une organisation interministérielle d’action de l’Etat en mer, comprenant un volet de défense. Au travers de la défense des côtes, c’est donc la fusion des deux puis trois logiques d’armées vers une logique interarmées qui est étudiée sur le plan des institutions militaires, des organisations locales et des nécessités techniques ou tactiques, sur la période s’étendant de 1815 à 1973.