Thèse soutenue

Oeuvre monstre, création informe

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Auteur / Autrice : Nesrine El Abed
Direction : Michel Sicard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthetique et sciences de l'art
Date : Soutenance le 17/12/2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'esthétique des arts et technologies (Paris ; 1989-2012)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Sicard
Rapporteurs / Rapporteuses : Hafedh Djedidi, Guy Lecerf

Résumé

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Cette étude que j'ai intitulé «Œuvre monstre, une création informe» s'inscrit dans une recherche dans l'art contemporain sur des phénomènes plastiques liés à l'idée de l'extrême. Ils restent tributaires d'une théorie de la forme vers celle de l'informe et d'une grande plasticité que rehaussent mes œuvres personnelles, mélangeant de façon heureuse la sculpture traditionnelle et le numérique. Or, associer l'image numérique, l'argile et la vidéo au sujet du monstre était une manière de toucher au plus profond des œuvres cruelles et informes, de ressemblances déchirantes et déchirées. La forme monstrueuse n'est donc pas réduite à une simple signification consciente, elle transcrit un discours univoque et le monstre devient alors le concept par excellence dans ma pratique plastique. L'œuvre devient de l'ordre de "monstrum", l'image est d'essence "monstrative". Chaque image, telle qu'elle soit, numérique, photographique ou vidéographique est une monstrance. La sculpture serait la représentation du corps déchu, ou de l'image de la mort, qui surgit dans le miroir de Narcisse qui n'a plus rien à faire de la ressemblance, donnant un reflet qui appréhende le masque de Méduse. Cette recherche qui s'attache à l'informe, débusque les mythes sous des pratiques violentes et accidentées, appuyée par une recherche théorique qui s'est développée notamment autour de la pensée de Georges Bataille, ainsi que des anthropologues et de la phénoménologie, et par leurs pensées, l'œuvre ramène les différentes expériences d'extrême, d'excès, et de perte, à la dimension du sacrifice.