Thèse soutenue

The fame monster ! : Revers et fortune du Pirate, du 19e siècle à nos jours, des Mers jusqu'à la Toile

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Auteur / Autrice : Matthieu Freyheit
Direction : Frédérique Toudoire-Surlapierre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 29/11/2013
Etablissement(s) : Mulhouse
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Humanités (Mulhouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Langues et Littératures Européennes

Mots clés

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Résumé

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Nous savons tous à quoi ressemble un pirate. Ce que nous savons moins, c’est la raison de ces succès, les causes de notre engouement – voire de notre fascination pour ce Fame Monster. La formule permet de caractériser l’ambiguïté d’un personnage dont chaque fortune connaît un revers, révélant notre soif de transgression et notre tentation pour l’envers de la morale. L’approche littéraire comparatiste, augmentée d’emprunts à l’image, à la sociologie, à la philosophie politique et à l’histoire des mentalités, permet non pas de simplement décrire un phénomène, mais d’essayer d’en extraire les sens, les besoins, les attentes, en prenant pour hypothèse que la fiction pirate constitue un jalon spécifique dans l’histoire des mentalités occidentales, et autorise l’exploration d’un état de nos désirs : d’aventure, de danger, de transgression, d’insurrection ; mais aussi de conformisme, dans un mythe continuellement répété. Histoire dans l’histoire, fiction en négatif, le pirate marginal se donne à lire comme une part retranchée de la société qui l’évacue, et partant comme l’idéal révélateur du sang et de l’or de nos virtualités, de nos « occasions manquées ».C’est ainsi que l’étude du pirate traditionnel conduit non seulement à une analyse du personnage mais encore aux enjeux fictionnels qu’il engage. Piraterie et piratage, ses deux corollaires directs, mettent en œuvre des problématiques particulières de création et de réception, et amorcent une reconversion sémantique du personnage : le pirate connaît une nouvelle fortune numérique, tandis que, devenu comportement par le truchement du piratage, il conduit à repenser le champ de la fiction. Alors : tous pirates ? Ou plutôt : tous (déjà) piratés ?