Thèse soutenue

Ajout de retours haptiques sur des surfaces tactiles de l’habitacle automobile : perception, évaluation, et multimodalité.

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Auteur / Autrice : Stephanie Degrand
Direction : Rémy Versace
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Soutenance le 27/06/2013
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : Neurosciences sensorielles, comportement et cognition , Lyon
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etude des Mecanismes Cognitifs
Jury : Président / Présidente : Édouard Gentaz
Examinateurs / Examinatrices : Charles Tijus, Bernard Claverie, Jean-Marc Tissot, Jordan Navarro

Résumé

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Dans un contexte de conduite automobile, afin de compenser la perte d’informations haptiques causée par la substitution d’interfaces mécaniques classiques par des écrans tactiles, nous avons envisagé d’étudier l’ajout d’un retour vibrotactile. Ces derniers seraient utilisés comme le témoin d’une rétroaction entre le système et l’utilisateur. Le premier objectif de ce travail a été de fournir une meilleure compréhension des facteurs et des paramètres physiques influençant la perception et l’évaluation de ces courts signaux vibrotactiles, afin d’en optimiser la création. Les données recueillies ont été à la fois subjectives (échelles de Likert) et objectives (temps de réaction, pourcentage d’erreurs). Un lien étroit entre les préférences des utilisateurs et les boutons mécaniques existants a été envisagé. Le second objectif a été d’étudié les signaux multimodaux (audio-haptique ou visuo-haptique) pour modifier la perception haptique. Pour cela, nous avons utilisé des paradigmes d’amorçage à court terme décomposés en deux phases : une phase d’apprentissage et une phase d’amorçage. La phase d’apprentissage se caractérise par l’association non explicite d’une composante haptique (une vibration de courte durée) et d’un autre composant sensoriel (soit un son, soit une image en mouvement ou statique). La phase d’amorçage se caractérise par la présentation du composant haptique seule (l’amorce) suivie d'un composant cible (soit sonore, soit visuelle). Nous avons ainsi observé que des composants perceptivement absents, mais préalablement associés, pouvaient modifier le traitement perceptif de composants en cours. Ce type de résultats nous a permis d’apporter de nouveaux arguments en faveur de mécanismes communs sous-jacents à la perception et à la mémoire à travers une modalité peu utilisée dans la littérature. Une meilleure compréhension de ces liens, nous a aidé à modifier la perception des utilisateurs, à partir de composants perceptivement absents. Une illusion a ainsi été créée à partir de signaux visuo-haptiques, permettant de se rapprocher des boutons mécaniques.