Les figures de l'autre dans les romans La déchirure et Oedipe sur la route d'Henry Bauchau
Auteur / Autrice : | Hojjat Rashtiani |
Direction : | Pierre Halen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, Littératures et civilisations |
Date : | Soutenance le 04/12/2013 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Freyermuth |
Mots clés
Résumé
La question récurrente de l'altérité dans l'oeuvre d'Henry Bauchau (1913-2012) constitue le thème central de cette recherche. Le corpus est principalement constitué des deux romans La Déchirure (1965) et Oedipe sur la route (1990), où des figures narratives semblables reviennent, inspirées tantôt par la vie personnelle de l'écrivain et tantôt par ses expériences de rêveur fécond. La figure d'autrui renvoie d'abord à la famille, et en particulier à la mère absente. Celle-ci revient dans les romans, notamment sous les traits d'une mère idéalisée, mais aussi pour rappeler la distance qui existe entre l'enfant et la mère. Un autre aspect de l'altérité, l'autre, est d'abord une figure intérieure au sujet. Chez Bauchau, qui a aussi une pratique d'analyste et de peintre, l'exploration de cette altérité est souvent confiée à l'inconscient et à son expression dans l'art et le poème. Elle est aussi confiée tantôt à l'imagination mythique, tantôt à la réalité du corps charnel. De cette façon, l'écrivain fait aussi appel à la dimension psychologique et psychanalytique de l'écriture. C'est grâce à cette dernière que certains personnages mythiques comme Oedipe, parcourant comme l'écrivain lui-même un long chemin d'errance, arrivent à trouver leur identité profonde. Le renouvellement des grands mythes, adaptés aux nécessités du temps présent, constitue ainsi l'autre versant de l'écriture bauchalienne.